Finis les commissionnaires motorisés, place aux coursiers écolos ! Dès le 3 septembre 2007, une nouvelle entreprise va se lancer dans les rues de Saint-Étienne et de son agglomération : elle est baptisée "Les Coursiers Verts". Deux jeunes hommes parcourront une partie du sud de la Loire à vélo. Leur mission chaque jour : le transport non polluant de plis et de frets urbains légers à l'aide de sac parfaitement étanche et d'un cyclo cross. Une besace ne doit pas peser plus de 6kg.Julien Legat, un des cogérants, est cycliste depuis qu'il est enfant. Il a eu l'idée de cette entreprise grâce à de nombreux voyages aux États-Unis, en Europe et en France. Sa passion du sport et sa formation de commercial sont ainsi couronnées ! Son souhait : agrandir la petite entreprise en embauchant deux nouvelles personnes au bout d'un an. Il a expliqué : "Après une étude de marché, j'ai décidé de me lancer. Nous devrons faire preuve de souplesse, de réactivité et d'une condition physique d'athlète. Nous avons reçu le label "Entreprendre en France" de la chambre de commerce et d'industrie de Saint-Étienne. Je m'attendais à ce que les collectivités territoriales aient une écoute plus attentive à notre projet. A l'inverse, nous comptons déjà parmi nos futurs clients quinze grosses entreprises privées de la Loire. Avec un investissement de 20 000 euros, nous espérons effectuer plus d'une trentaine de courses par jour pour rentabiliser leur affaire. Nous ne voulons pas être les low-costs dans le domaine des coursiers stéphanois. Nous apporterons un service qualitatif et un package environnemental non négligeable. L'amplitude de prix d'une course variera ainsi entre 5 et 24 euros en fonction de la distance parcourue et du délais souhaité."Une démarche 100 % verteJulien Legat précise que la plupart de leurs vêtements sont recyclables et qu'ils ne vont pas rejeter de CO2 dans l'air. C'est un business écolo avec un objectif de développement durable. Il souligne : "On s'autoproclame un impôt vert. La société participera au fond américain "1 % pour la planète". Nous nous engageons à reverser un 1 % de notre chiffre d'affaire à l'association ligérienne AFVL 42 qui milite pour les aménagements cyclables et les voies vertes. Je regrette que Saint-Étienne soit le no man's land du vélo. Je reconnais cependant que la ville n'est pas plate : entre la Terrasse et Solaure, il y a 100 mètres de dénivelé. L'hiver la neige ne facilite pas non plus le passage des vélos." Cela ne leur fait pas peur pour pédaler ! Un coursier à Lyon effectue entre 80 et 100 km par jour. Julien Legat ajoute : "Trop alambiquées ou trop dangereuses lorsqu'il faut côtoyer les passants, nous n'utiliserons pas les quelques bandes cyclables des communes où nous serons amenés à faire les courses. Sauf si elles deviennent synonymes de gain de temps. Nous ne sommes pas là pour faire du tourisme. Nous nous déplaçons quasiment aussi vite qu'une voiture en ville : notre place est sur la route. Il n'y a pas de mauvais temps, que des mauvais équipements !" Plus d'informations sur infos@les-coursiers-verts.fr. Belle initiative !Source : Le Progrès Photo : emse.fr