Les motardes saoudiennes arrivent. Il faudra du temps et de la patience, mais le mouvement semble enclenché. Il serait même subversif si l’on en juge par les commentaires d’Alia Abu Dhuhair, qui travaille dans une banque saoudienne : « j’adore la moto car elle me rend heureuse et libre. Je préférerais piloter une moto que de conduire une voiture. C’est plus rapide sans avoir la contrainte du parking ».Sa compatriote Shahad Al-Harbi est d’autant plus de son avis qu’elle a fait l’expérience de la moto lors d’un déplacement à Chicago. Le marché est donc ouvert, et Harley-Davidson est sur le coup. L’importateur insiste sur l’accessibilité de sa gamme tant aux hommes qu’aux femmes, fait le pari d’une finition colorée pour les séduire et rappelle qu’il a aussi des vêtements dans sa concession qui iront très bien aux amazones en herbe.Le seul souci sera la foration. Les écoles ouvertes aux femmes pour les aguerrir aux deux roues motorisés sont pour l’instant assez rares… Mais on peut s’y inscrire dès l’âge de 16 ans, contre 18 ans pour la voiture.