C'est une question que se pose très sérieusement le sénateur LR de l'Hérault, Jean-Pierre Grand. Il a écrit récemment au gouvernement pour demander l'interdiction de l'utilisation des avertisseurs de radars. Son argument ? Il estime qu'il est dangereux de l'utiliser dans le cadre de l'État d'urgence car les délinquants s'en servent pour éviter les contrôles de police.Il y a déjà quelques années, les systèmes de type Coyote ont dû faire passer la signalisation des radars sur leurs applications à zone dangereuse et de manière non précise. Aujourd'hui, ils sont de nouveau sur la sellette avec cette demande : « Alors que l'état d'urgence est en vigueur dans notre pays, le signalement de la localisation des contrôles routiers et donc de la présence des forces de l'ordre constitue une source d'information majeure pour les délinquants, voire pour les terroristes ». Bien évidemment soutenu par la sécurité routière et de son délégué Emmanuel Barbe. Alors véritable intention de protéger les citoyens ou une excuse de plus pour fouiller dans son portefeuille ?D'un côté il permet de signaler aussi les travaux, les chaussées dégradées ou bien encore les accidents. Une aubaine pour anticiper et rester vigilant. Cela permet aussi de faire ralentir les usagers avant un contrôle, ce qui est l'objectif premier de ce dernier à la base. Donc pourquoi vouloir l'interdire? Il s'agit plus de cibler le comportement dangereux des jeunes conducteurs qui reprennent le volant après avoir bu et consultent site et application pour rentrer chez eux sans contrôle ? Ou encore le fait que l'interdiction de signalement soit présente dans la future loi Transport ? Le mystère demeure et les premiers avis sur la question parlent de tout sauf de terrorisme.Pour l'association 40 millions d'automobilistes (au micro de BFM), c'est encore une fois l'incompréhension, je cite « Quelle mouche a piqué ce sénateur, peut-être l'approche des élections ». C'est une nouvelle remise en question entre la libre communication entre les usagers. De pouvoir signaler un danger et faire ralentir le rythme de roulage, c'est ça le but premier : sauver la vie. Elle met aussi en avant que le débat sur le sujet est vain et « qu'il n'y ait même plus de niche parlementaire pour aborder le sujet. »