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Le contrôle technique mis à contribution dans les campagnes de rappels

Dans Pratique / Sécurité

Pierre-Olivier Marie , mis à jour

Les pouvoirs publics vont renforcer le rôle du contrôle technique dans le cadre des campagnes de rappels. Des contre-visites quasi-immédiates pourraient être ordonnées en cas de défaillances touchant environnement, santé publique ou sécurité routière. Une conséquence directe de l'affaire Takata, où nombre d'automobilistes traînent encore la patte.

Le contrôle technique mis à contribution dans les campagnes de rappels
Photo MaxPPP

Si l’affaire des airbags Takata n’en finit plus d’empoisonner la vie des automobilistes, elle aura au moins eu un mérite : celui de conduire les pouvoirs publics à valoriser le contrôle technique dans le cadre des grandes campagnes de rappels. Depuis le 15 février dernier, les rapports de cet examen périodique mentionnent si votre véhicule est concerné par l’affaire Takata, et les automobilistes sont invités à prendre rendez-vous en concession le cas échéant. Et même si aucune contre-visite n’est prévue pour s’assurer que le remplacement des éléments défectueux a bien été effectué, personne ne contestera le caractère judicieux d’un tel procédé.

Selon la Fédération de la distribution automobile, la réglementation sera prochainement appelée à évoluer pour faciliter le rappel des véhicules défectueux. "Les Ministères de l’Intérieur et de la Transition écologique préparent deux textes réglementaires – un décret et un arrêté – visant principalement à faciliter, via le contrôle technique périodique, les rappels de véhicules présentant des dysfonctionnements ayant des conséquences graves sur l’environnement, la santé publique ou la sécurité routière", nous apprend la FEDA.

Il s’agira donc d’améliorer la facilité des rappels en ajoutant le contrôle technique comme vecteur d’information auprès des automobilistes, sans pour autant se substituer au rôle des constructeurs sur ce point. Ainsi, les marques devront transmettre aux autorités, au ministère de l’Intérieur et à l’Organisme Technique Central (OTC) toutes les infos relatives aux rappels. Une façon aussi pour les pouvoirs publics de s’assurer que les industriels font bien leur travail de transmission des données, lesquelles devront bien préciser les dates de fabrication et le nombre de véhicules concernés. Le ministre des Transports pourra alors déterminer la gravité de la campagne de rappel, et employer des mesures plus coercitives pour mener celles-ci à bien. "Les véhicules identifiés comme présentant un danger grave direct et immédiat seront soumis à une contre-visite assortie d’une défaillance critique, limitant à 24 heures la validité du contrôle technique", détaille la FEDA.

Retards à l'allumage

Pourquoi une telle sévérité ? Simple : même avertis d’un danger mortel potentiel, nombre d’automobilistes font encore l’autruche. Le rapport sur l’affaire Takata publié fin juillet par l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) est même assez édifiant sur ce point : "22,93 % des propriétaires ayant reçu cette information sur leur procès-verbal de contrôle technique ont agi et effectué les réparations au cours du mois et demi ayant suivi l'inscription du commentaire." Bien qu’informés du danger qu’ils encouraient, près de 8 conducteurs sur 10 n’avaient donc toujours pas montré leur voiture à un garagiste dans un délai de 45 jours. Et le rapport d’ajouter que "sur la même période, 8,93 % des propriétaires ayant un airbag Takata concerné par un rappel, mais n'étant pas passé en contrôle technique ont procédé aux réparations. Cette simple mention a donc eu un effet positif : ce résultat est cependant insuffisant au regard du risque encouru. 80 %, voire 90 % des propriétaires auraient dû procéder à la réparation dans ce délai." L’être humain est ainsi fait que sans la peur du bâton il réagit plus mollement, même si sa négligence l’expose à un risque mortel. Dans ces conditions, on comprend que les pouvoirs publics choisissent d’y aller plein pot sur les rappels.

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