Coût des matières premières : vers une hausse des prix des voitures selon Renault
Selon le président de Renault, il faut s'attendre à une hausse des prix des voitures à cause de l'envolée des cours des matières premières.
L'industrie automobile est en pleine tempête. Les constructeurs doivent déjà gérer la pénurie de semi-conducteurs, dont les difficultés devraient durer jusqu'en 2022. Et comme si cela ne suffisait pas, ils font face à une flambée des cours des matières premières, notamment l'acier.
Et sur cet aspect, le président de Renault a été honnête : une hausse des prix pour la marque est à prévoir. Au micro d'Europe 1, Jean-Dominique Senard a déclaré : "il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt, l'aspect inflationniste est réel, les fournisseurs le ressentent déjà, et nous, en bout de chaîne, on va le ressentir".
Pour lui, il est évident que les entreprises "vont devoir faire ce qu'il faut pour survivre et donc passer une partie de ces hausses de prix vers le public". Il a été clair : "il faut s'attendre" à une hausse des prix, "dire le contraire serait un mensonge". Il n'a toutefois pas encore une idée de l'augmentation que cela peut représenter, indiquant qu'aucune décision n'est prise.
Ce contexte tombe mal pour Renault, déjà en pleine révision de sa stratégie prix. Le nouveau directeur général Luca de Meo a fait de la rentabilité la priorité. Pour lui, le Losange ne doit plus faire la course aux volumes, mais aux marges. Il ne veut plus voir des Renault dévaluées. Sur les derniers modèles, qui sont au niveau, il a déjà poussé pour augmenter des prix afin d'améliorer la rentabilité.
Renault va donc devoir trouver le bon équilibre avec la hausse des matières premières : en répercuter une partie pour préserver la marge, mais pas la totalité pour ne pas faire exploser les tarifs de véhicules qui restent ceux d'un constructeur généraliste soumis à une forte concurrence.
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