Devinez dans quelle région les routes sont dans le plus mauvais état
La conclusion de la Cour des comptes et sans appel. Les routes nationales de l’Île-de-France sont « les plus dégradées » du réseau et de nombreux problèmes sont pointés.

L’état de nos routes se dégrade, mais une région se démarque bien plus que les autres, il s’agit de l’Île-de-France. C’est ce qu’indique le dernier rapport de la Cour des comptes sur le sujet. Ce dernier met le doigt sur un manque d’entretien de la part de l’État et appelle la DiRIF (Direction des routes d’Île-de-France) à se réorganiser afin de « rénover et moderniser » le réseau.
Pourtant, la DiRIF ne concentre pas moins de 900 agents, soit l’un des plus gros services déconcentrés de l’État. Seulement, elle doit gérer 621 km de routes avec une forte densité de trafic qui « contribue à l’usure ». La circulation est un facteur qui engendre de la difficulté à effectuer des travaux. Mais ce n’est pas tout puisque le rapport indique que la DiRIF n’a qu’une connaissance « incomplète » de ses routes et infrastructures.
Un problème de budget
La Cour des comptes met aussi en exergue un sujet problématique, celui du budget. En effet, il stagne depuis dix ans (170 000 millions d’euros) alors que celui consacré à toute la France a augmenté de 40 % sur la même période. Il n’y a que la mise en sécurité des tunnels depuis 2008 qui se montre positive.
De plus, la DiRIF « peine à se saisir des préoccupations de sécurité routière ». Malgré la connaissance des itinéraires à risque, aucune stratégie n’est mise en place pour y remédier.
Ce n’est pas tout puisqu’un autre point pose problème, celui « lancinant et par trop visible de la propreté et du nettoyage ». Le rapport précise que le personnel se sent « impuissant » face aux 20 000 tonnes de déchets récoltés par an. C’est 14 fois plus élevé au kilomètre que les autoroutes concédées.
Un manque de gestion évident
La DiRIF est aussi nettement critiquée dans sa gestion, « multiforme et éclatée » dénuée de « vision globale ». Ce n’est pas tout puisque l’État est aussi accusé « d’abandon de tout audit de la DiRIF pendant une dizaine d’années ». De plus, un « manque d’attractivité » est pointé avec des effectifs en baisse engendrant « des pénuries de compétences » tout en mettant « sous tension les équipes ».
Les problèmes au sein de la DiRIF sont donc variés et profonds. La Cour des comptes recommande à l’Administration centrale de « prendre toute sa part dans le défi que constitue la nécessaire remise à niveau de la DiRIF ». Un vaste chantier…
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