Dieselgate Volkswagen : dans une impasse, les juges français s'agacent
L'enquête française sur le Dieselgate Volkswagen n'avance pas. Les juges d'instruction n'ont pas hésité à écrire une lettre pour souligner le manque de coopération de la marque et de la justice allemande.

Une enquête sur Volkswagen à propos du Dieselgate, il y en a aussi une en France. Chez nous, une information judiciaire pour "tromperie aggravée" a été ouverte en février 2016, suite aux investigations menées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Selon la DGCCRF, l'affaire concerne près de 950 000 autos dans l'Hexagone.
Plus de deux ans ont passé et l'enquête n'a pas beaucoup avancé. Mais ce n'est pas faute de volonté de la part des juges d'instruction. Selon eux, ils sont bloqués par un manque de coopération du côté allemand. Le Parisien publie des extraits d'une lettre adressée aux parties civiles où les magistrats ne cachent pas un certain agacement et le fait que les investigations françaises ne pourraient rien donner.
Les juges rappellent que Volkswagen "n’a pas souhaité s’exprimer lors de sa première audition en tant que témoin assisté" et a fait appel d'une de leur décision, sûrement pour gagner du temps. La marque allemande n'aide donc pas les français, tout comme la justice allemande. Les juges tricolores écrivent : "nos investigations dépendent de la bonne volonté des autorités judiciaires allemandes". Ils expliquent qu'ils ont demandé par trois fois des documents au procureur du tribunal de Braunschweig, sans réussite.
Ils semblent donc dans une impasse. Pour Me Emmanuel Ludot, l’avocat d’une trentaine de parties civiles françaises, "Berlin veut garder le contrôle de ce dossier explosif, dont les conséquences économiques et financières pourraient être catastrophiques pour l’Allemagne". Il espère une suite politique, avec une ministre de la justice française qui appelle son homologue allemand.
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