Ducati : le miracle à l'italienne ?
Existe-t-il un miracle Ducati ? A la lecture du bilan brut, on pourrait le croire. Jugez plutôt : en 1996, sa production n'était que de 12.513 unités alors qu'actuellement elle tourne 39.200. Par ailleurs, la marque ne compte que quelques 1 000 salariés dont 417 dévoués à la production. Et le tout maintient un cap probant de croissance à 11% depuis une décade. Le blason de Borgo Panigale relèverait-il du surnaturel ?
Certes non, la recette Ducati tient en une stratégie agressive adaptée à son dimensionnement, et qui teint pratiquement en un mot : la sous-traitance. Celle-ci compte à 90% dans l'activité des rouges. Pas moins.
S'exprimant pour le journal « La Tribune », le directeur des opérations Gianfranco Giogini précise : « Tout ce qui n'est pas notre coeur d'activité est sous-traité. Nous dépendons plus étroitement de la qualité des sous-traitants, mais nous accompagnons tous nos fournisseurs dans une recherche constante d'efficacité. Nous devons intégrer ensemble nos flux d'informations et de matériels. »
Le résultat en est une réduction drastique des délais et des coûts de production. Pour harmoniser le tout en matière d'informations, l'enseigne ornant les machines du Superbike a été choisie depuis 2005 jusqu'à une échéance de cinq ans, autorisant déjà de 10 à 23% d'économie sur les dépenses globales, selon les activités.
Si bien qu'un constructeur sortant 180 motos/jour a réussi à se faire une place au soleil dans un milieu de la moto dominé par les colosses japonais. Pour en arriver là, il a fallu aussi réduire de moitié la masse salariale, composer avec un le fonds américain Texas Pacific pour redevenir totalement italien par l'intermédiaire d'Invest Industrial. Non, Ducati n'a pas de baguette magique. Plutôt une bonne vue d'ensemble et des compétences.
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