Economie - Harley-Davidson: La crise a amené Pégase à l'abattoir
La crise économique a donc fini par faire vaciller la vielle dame de Milwaukee qui, pour assurer sa pérennité, doit réduire son train de vie. Message fort du jour, elle s'est coupée un bras en sacrifiant Buell sur l'autel d'une rentabilité qui, seule, rassure les bailleurs de fond, tandis qu'en à peine douze mois, elle jette le bébé MV Agusta avec l'eau d'un bain qui ne s'est finalement pas révélé de jouvence.
Il faut dire que le dernier bilan trimestriel de la Motor Compagny n'incite guère à la gabegie: un résultat net qui a fondu de 84% à 26,5 millions de dollars, soit 11 cents par action, tandis que le blason a livré aux distributeurs 54.236 motos soit un chiffre en baisse de 27,4% par rapport au précédent exercice mais qui correspond à la fourchette cible de la direction de 52.000 à 57.000. Enfin, Harley-Davidson resserre vers le haut sa fourchette de livraisons prévues pour l'ensemble de l'exercice 2009 à entre 222.000 et 227.000, contre une fourchette précédente de 212.000 à 228.000.
Ça, c'est pour la vision globale. Par le petit bout de la lorgnette, force et de constater que l'Europe apporte un peu de baume au coeur à Keith Wandell, Directeur Général, un marché qui se caractérise par ailleurs par des résultats gaulois attendus comme la satisfaction d'un groupe qui se désole, néanmoins, de la dégradation de la situation financière de sa filiale spécialisée dans le crédit à la consommation, Harley Davidson Financial Services (HDFS).
Le signal a donc été donné de se recentrer sur les fondamentaux dans un environnement difficile. « Le fait est que nous devons focaliser à la fois nos efforts et notre investissement sur la seule marque Harley-Davidson, car nous croyons que cela constitue la meilleure voie pour assurer une croissance soutenue, significative, à long terme » a ainsi déclaré le ponte. Pour les salariés de Buell, l'activité cessera le 18 décembre 2009.
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