Électrification : les entreprises françaises en pointe et sous contrainte
Selon le baromètre publié par Arval Mobility Observatory, les flottes d'entreprises françaises ont déjà bien amorcé leur transition énergétique avec un taux d'électrification supérieur à la moyenne des pays européens. Mais ont-elles d'autres choix ?

D'après l'étude menée par Ipsos et Arval Mobility Observatory, 84 % des flottes automobiles françaises ont déjà amorcé leur transition énergétique ou prévoient de le faire prochainement.
Actuellement, 65 % des flottes françaises intègrent des véhicules électriques ou hybrides rechargeables. Un chiffre supérieur à la moyenne européenne (42 %).
L'électrification à fond ...
Sans surprise, les motorisations hybrides portent l’électrification des flottes. Si l’hybride simple continue sa progression et intègre 71 % des entreprises, les parts des hybrides rechargeables et des véhicules à batteries stagnent.
D’ici les trois prochaines années, Les sociétés estiment que 25 % de leur parc de VP sera électrique, 15 % PHEV et 18 % hybride simple. Du côté des VUL la transition énergétique s’avère moins rapide. Les sociétés estiment, que 11 % de leurs parcs seront 100 % électriques et 13 % PHEV. Les entreprises se montrent néanmoins convaincues (72 % vs 23 % en 2024) que le calendrier réglementaire actuel de la transition écologique sera respecté.
... un manque de voitures à batteries
Les professionnels pointent néanmoins deux freins principaux à l’adoption de modèles à batteries : le prix des véhicules et les infrastructures de recharge. Frivole frilosité ? La France possède une des meilleurs réseaux de recharges en Europe avec près de 157 000 bornes publiques. Et sur le plan financier les entreprises ont tout intérêt à miser sur un véhicule électrique. À modèle équivalent le coût total de possession d’une BEV est " dans le pire des cas équivalent à celui d’une thermique, et si vous faites bien les choses il peut même être meilleur ", souligne Vincent Carré, Directeur service mobilité chez Crédit Agricole Personal Finance & Mobility.
Les entreprises semblent avoir compris tout l’intérêt à développer l’accueil de véhicules à batteries en parc. 87 % d’entre elles ont ou vont s’équiper en infrastructures de recharge. Les décideurs se disent même à une très grande majorité (98 %) prêts à prendre en charge (totalement ou partiellement) les frais d’installation chez leurs collaborateurs.
In fine l’électrique rapplique
Pour Régis Masera, Directeur d’Arval Mobility Observatory « le baromètre 2025 des flottes et de la mobilité démontre bien que les entreprises sont engagées dans la transition énergétique de leur parc automobile en dépit d’un contexte réglementaire et économique toujours instable. » Mais ont-elles le choix ? La Loi Orientation des Mobilités, la loi Climat et résilience, la récente réforme des avantages en nature, les évolutions du malus écologique, la fiscalité automobile en faveur des véhicules à très faibles émissions ... Toutes ces mesures, ne laissent guère de doute sur l’avènement rapide de la voiture électrique au sein des flottes.
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