En octobre, le marché de l'automobile est déjà entré dans l'hiver
Avec une baisse au mois d'octobre comparable à celle de septembre, les ventes de voitures continuent de s'enfoncer. Elles ont chuté de 11,06 % le mois dernier. Un phénomène qui touche les thermiques, mais aussi les autos électriques, malgré une offre maximale dans ce domaine.
Malgré un mois morose, la Peugeot 208 reste en tête des ventes.
Bis repetita. Après un mois de septembre en baisse de 11,1%, octobre confirme cette morosité avec un score similaire puisqu'il s'établit à 11,08 %. Et encore, sans un jour ouvré supplémentaire le mois dernier, la baisse dépasserait les 14 %.
Et comme un mauvais chiffre chasse l’autre, le recul atteint même 28,9 % par rapport à octobre 2019, dernière année d’opulence avant la régression du Covid et de ses conséquences. Faut-il s’y faire ? Selon AAAData, qui recense régulièrement ces données pour le compte de la PFA, cette baisse est « l’illustration d’un marché s’installant dans une nouvelle normalité à volumes réduits par rapport à ses niveaux historiques ». Une fatalité en somme.
Toyota et Volkswagen sont malgré tout à la fête
Mais en y regardant de plus près, on constate que les entreprises sont les grandes fautives de l’affaire, car au niveau des flottes, la baisse atteint 18%, alors qu’elle n’est « que » de 7% pour les ventes aux particuliers.
Quant aux marques, certaines, comme Toyota, tirent leur épingle du jeu et affichent une progression de 19,4%. Quant à Volkswagen, sa performance française est une véritable surprise, comparée à ses déboires allemands, puisque la marque se permet de progresser de 10,86% dans l’hexagone en octobre.
Mais du côté français, le score fait très mal. Stellantis affiche – 20,47 et Renault – 11,53%. Des scores qu’il convient de moduler en fonction des marques. Car Peugeot, contre toute attente, s’en tire mieux que les autres. Le lion ne baisse que de 8,66% et sa 208 reste en tête des ventes, tous canaux confondus. De fait, c’est Citroën, Fiat et Opel qui entraînent le groupe dans sa chute. Même combat chez le losange, ou la marque Renault baisse de 10% alors que Dacia plonge de 13%.
L'électrique en berne
Évidemment, on attendait un rebond des autos électriques toutes marques confondues, étant donné une offre devenue pléthorique. C’est raté : elles baissent de 18% par rapport à l’an passé et leur part de marché est passée de 17 à 15%.
Enfin, dans toute défaite, il y a un vainqueur. Et c’est bien sûr le marché de l’occasion qui décroche la palme. Il progresse de +3,5% en octobre et même de +4% depuis le début de l’année. Une manière de démontrer une fois de plus que le réel problème de l’automobile d’aujourd’hui vient des tarifs qu'elle affiche.
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