Essai - Moto Morini Seiemmezzo Street (STR) 2022 : la famille à l’attaque.
Dans la famille Seiemmezzo, passez-moi la fille Street dite « STR » pour les intimes tout de blanc vêtue. Avec son faux jumeau Scrambler dit « SCR » ici en vert foncé, ils forment une attirante nouvelle lignée de Moto Morini qui devraient faire tourner quelques têtes chez les jeunes et pas que ! Après la présentation l’année dernière de la Moto Morini X-Cape 650 pas si éloignée que ça de ces deux motos, le constructeur sino-italien revient aujourd’hui avec l’ambition d’attaquer le marché porteur des roadsters. En direct des routes de la Vallée de l’Ouche dans la Côte-d’Or, on vous embarque pour une petite virée au milieu des vignes.
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Note
de la rédaction
13,5/20
EN BREF :
Tarif de base : 6 990 €
Puissance : 60 ch (44 kW) à 8 250 tr/min
Couple : 54 Nm à 7 000 tr/min
Poids en ordre de marche : env. 200 kg
« Elle est pas mal dans l’air du temps cette Morini avec son petit look (...) », voilà une réflexion que nous avons souvent eu l’occasion d’entendre, lors de sa journée de présentation. Avec ses pointes d’inspiration néo-rétro ici et là, la belle capte ainsi les regards par son mignon petit phare rond, son réservoir aux lignes très travaillées et son cul de selle effilé. La ressemblance évidente qui lie ensuite nos deux Seiemmezzo Street et Scrambler, nous pousse aujourd’hui à concentrer l’essentiel du texte sur une machine, la version Street « STR ». En fin d’article, vous retrouverez enfin un encadré sur la version Scrambler « SCR ».
Mi-chinoise, mi-européen depuis le rachat de la marque Morini par le géant Zhongneng Vehicule Group en 2018, la belle n’en demeure pas moins dessinée, conçue et mise au point par l’équipe Morini en Italie, près de Milan. De cette ADN européenne, on remarque pour commencer le réservoir et ses galbes si particuliers faits de différentes formes concaves qui s’entremêlent les unes dans les autres. Telle une sculpture, l’ensemble est aussi attirant visuellement, qu’il est intéressant niveau anatomique. Une fois assis en selle, vos jambes se lovent ainsi correctement à l’arrière de ce réservoir pour bien enserrer la machine et vous protéger quelque peu des remous d’air. Atypique donc, celui-ci apporte du dynamisme à la ligne de la Seiemmezzo.
Un peu plus en avant, le dessin très classique du phare circulaire mêlé à sa technologie full LED fait mouche. Son feu diurne sur le pourtour, conjugué à la large lentille centrale et la petite casquette saut de vent séduisent alors à coup sûr. L’ensemble surplombe un train avant valorisant avec sa fourche inversée Kayaba entièrement réglable de 43 mm de diamètre, son mignon petit garde-boue et un système de freinage Brembo. Niveau châssis ensuite, la belle embarque le même modèle acier ou presque, que celui qui est utilisé sur la X-Cape 650. Si ses angles et sa conception ne changent pas, seules quelques pattes d’attache diffèrent par rapport au Trail. Au centre de ce cadre métallique, on retrouve une mécanique d’inspiration connue, un bicylindre parallèle de 649 cm3 proche du modèle Kawasaki. Avec les mêmes cotes internes, une cylindrée identique et un taux de compression légèrement supérieur, ce moulin joue les clones, sauce Morini. Un peu moins puissant que son homologue japonais, il revendique 60 ch à 8 250 tr/min et reste disponible en version bridée 47,5 ch pour les permis A2.
Plus en arrière, le cul de selle de la machine est simplifié au maximum avec une boucle arrière entièrement carénée et sans bavette, qui englobe le feu stop. Certains apprécieront alors cette sobriété, où la plaque d’immatriculation est reportée sur un support en bout du bras oscillant. D’autres en revanche, préféreront le petit garde-boue un peu pointu monté à cet emplacement sur la Seiemmezzo Scrambler « SCR ».... Une affaire de goût ! On note pour finir, une finition générale plutôt de bon niveau vu le tarif de la machine. De beaux aplats de peinture, des détails de fabrication cossus (embout du sélecteur de vitesse repositionnable) et des commodos rétro-éclairés (!) sont ainsi peu entachés par la vision de quelque tripaille électrique autour du moteur. Seules les soudures un peu trop présentes du cadre, vous sautent aux yeux au niveau des flancs de la moto.
Après ces quelques observations, passons à la position de conduite de notre Seiemmezzo Street « STR », un grand classique du genre roadster. Avec 810 mm au niveau de l’assise, l’accès à la selle est très aisé pour la plupart d’entre nous. Le petit mètre quatre-vingt de votre essayeur, lui permettait ainsi de facilement poser ses pieds au sol une fois assis. Particulièrement confortable, cette selle bien galbée et correctement finie avec sa surpiqûre blanche donne envie d’enquiller les kilomètres. Comme le reste de la position de conduite d’ailleurs, l’ensemble est très accueillant. Quelque peu lové dans le réservoir comme nous l’abordions en début d’article, vous gardez ensuite les jambes repliées sans excès pour ce type de roadster. Peu comprimées ainsi du bas du corps, vos bottes prennent alors appui sur des repose-pieds placés au milieu ou presque, entre l’aplomb des genoux et des hanches. Plus haut, le buste est de son côté raisonnablement penché en avant avec les bras fléchis qui donnent sur un guidon aux lumineux commodos. Si rares encore sur la plupart des motos, ils méritaient bien ici qu’on s’y attarde. De chaque côté, vous retrouvez enfin des leviers d’embrayage (à câble) et maître-cylindre de frein, dont la garde est avantageusement réglable en écartement.
Au centre, trône fièrement le tableau de bord TFT couleur de 5 pouces. Facile d’accès, celui-ci est commandé par les boutons « Back » et « Set » au commodo gauche. En plus du classique des informations de conduite, ce TFT vous permet aussi de contrôler la pression de vos pneus et comporte deux modes d’affichages. La luminosité est en plus réglable sur plusieurs niveaux et vous pouvez y connecter votre smartphone en Bluetooth. Rien que ça ! Après avoir appairé le téléphone et checké les mails, il est temps de faire rugir la bête.
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