Essai - Peugeot 5008 GT (2017) : la famille en or

Il n’est pas encore commercialisé qu’il subit déjà une pression énorme. Le nouveau Peugeot 5008, la version 7 places du Peugeot 3008, va vivre un lancement dans le sillon de son petit frère qui est l’un des plus gros cartons commerciaux de ces dix dernières années. Pour preuve, sa commercialisation a été reportée tant la demande pour le 3008 (80 000 commandes en Europe) est forte. Pour ne pas allonger les délais de livraison, Peugeot a pris la décision de décaler le lancement de son SUV 7 places de deux mois.

Passé ce « problème de riche », le 5008 devrait rencontrer à sa sortie en France au mois de juin prochain le même succès que le 3008 puisqu’il s’agit tout bêtement de son dérivé 7 places. Le gabarit est naturellement plus important (+20 cm) et profite surtout à l’empattement, qui progresse à lui seul de 16,5 cm (2,84 m) pour le plus grand bonheur des passagers. Ce transporteur offre dorénavant un espace aux jambes XXL et un volume de coffre digne d’une soute d’Airbus (de 780 à 1 940 litres) qui n’a absolument pas à rougir de la comparaison avec le Skoda Kodiaq (630 à 2005 litres) ou le Volkswagen Tiguan Allspace (730 à 1 770 litres).

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Les familles nombreuses apprécieront les trois vraies places arrière matérialisées par des sièges indépendants coulissants sur 15 cm et inclinables. De série, le 5008 propose 7 vraies places. En ce qui concerne les deux places supplémentaires, il ne s’agit pas de strapontins mais de sièges capables d’accueillir un adulte de taille moyenne avec un niveau de confort correct. Ces derniers sont escamotables dans le plancher et peuvent même s'extraire pour augmenter le volume de coffre.

Loué pour sa qualité perçue et la modernité de son cockpit, cet hôte de qualité gagne en confort si vous investissez dans la finition haut de gamme GT facturée 43 750 €. Extérieurement, elle est basée sur la finition GT Line, symbolisée par un bouclier avant massif, des feux full LED et une calandre chromée. La peinture « coupe franche » visuellement plus ostentatoire et disponible sur le 3008 GT n’est pas proposée ici.

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A bord, cette finition ajoute la sellerie Alcantara, les jantes alliage 19’’, les badges GT et le hayon mains libres en plus de la dalle numérique, de la navigation, des différents packs de sécurité actives, etc. Peugeot peut être fier de sa production puisque le 5008 bénéficie d’un environnement, à quelques équipements près, proche de l’univers premium. Notre version d’essai truffée d’options comme le toit ouvrant panoramique ou encore les sièges massants avoisine toutefois les 48 000 €. Un tarif qui commence lui aussi à lorgner du côté des premium.

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A version haut de gamme, moteur musclé mais exclusivement diesel. Ce 5008 GT profite du plus puissant 4 cylindres mazout du groupe PSA : le 2.0 BlueHDi 180. Le moteur plein de peps est parfaitement domestiqué par la bonne boîte automatique EAT6. Cette dernière très fluide à l’usage égraine les rapports rapidement. Dommage qu’elle ne soit pas aussi réactive lorsqu’il s’agit de passer en marche arrière. La boîte met un peu trop de temps à notre goût à s’enclencher, ce qui s’avère problématique pour effectuer une manœuvre rapide. Le 2.0 et son couple important (400 Nm) offrent cependant toujours assez de ressources pour effectuer un dépassement. La bonne surprise est aussi d’ordre financier puisque son appétit s’avère mesuré compte tenu de sa puissance, avec une moyenne de 6,8 l/100 km relevée durant notre essai.

Le comportement routier est dans la lignée du 3008. Le français est précis, confortable et extrêmement bien maintenu quand il s’agit d’attaquer les courbes. L’allongement de l’empattement réduit naturellement l’agilité du véhicule mais le train avant incisif et le petit volant atténuent cette sensation. On salue également l’amortissement de très haute volée, qui garantit au conducteur un confort général très soigné, et ce malgré une monte pneumatique de 19’’. De manière générale, il se positionne comme un excellent voyageur. Enfin, le problème de visibilité sur le I-Cockpit (compteur) persiste. Malgré différents réglages, les grands gabarits auront face au regard la jante du volant plutôt que les informations de conduite.

Face à la concurrence, la motorisation et le châssis du 5008 sont à la hauteur (à noter que le Tiguan propose un diesel de 240 ch). Toutefois, les possibilités d’amélioration sont bien plus limitées. Par exemple, il ne peut bénéficier d’une transmission intégrale, de suspensions pneumatiques ou encore d’un système de conduite semi-autonome, à l’inverse des Volkswagen Tiguan Allspace (commercialisation prévue dans les prochains mois) et Skoda Kodiaq.