Etat d'esprit d'un vieux jeune pilote.
Tremplin pour de jeunes talents, les coupes de marque permettent aux pilotes non seulement de se faire les dents mais aussi d'être remarqués afin de pouvoir se lancer à fond dans la compétition. Et même si nombreux d'entre eux sont jeunes, ce n'est pas toujours le cas…, la preuve par 16 !
Sous le numéro 16, se cache Alexandre Guilhem, âgé de… 31 ans. Après avoir passé un brin tardivement son permis moto (26 ans) c'est dans la même optique qu'il se lance dans la compétition… à 30 ans. C'est chez lui que je retrouve ce « jeune » pilote pour une interview à cœur ouvert.
Le moins que l'on puisse dire c'est que tu t'es mis tardivement à la moto, peux-tu nous raconter ça ?
- Alexandre Guilhem (A.G): "Pour pouvoir passer mon permis, il fallait de l'argent. Ce qui veut dire finir ses études pour pouvoir commencer à bosser et mettre de côté. C'est donc en 2004 que j'ai pu acheter mon premier deux roues : un Suzuki 750 GSX'F pour me faire la main sans trop me ruiner tout en prenant du plaisir.
Après m'être fait les dents sur la Suz', j'ai voulu un truc un peu plus sérieux. En 2006, mon choix s'est imposé de lui-même sur un Gex 600… finances obligent (rire). J'ai vite compris que la route n'était pas un terrain de jeu, direction donc Lédenon pour ma première séance de roulage sur piste.
Et là, c'est une sorte de déclic, j'ai commencé la journée dans le groupe des débutants pour finir dans la catégorie la plus rapide. Journée mémorable qui se conclura par ma première gamelle… qui ne m'a pas découragé… tout au contraire ! Les tours de piste c'est bien sympa mais j'ai rapidement eu envie de me mesurer aux autres… rien que pour voir."
Pourquoi le choix du Promosport ?
- A.G : " En premier lieu, c'est un championnat amateur au niveau relevé, la bataille est rude et acharnée avec au programme adrénaline, baston et « sortage de tripes » sans compter que dans la nouvelle formule qui comprend plus de roulage, on a la certitude de faire au moins deux courses… Et puis il y a bien sûr la question financière : les frais d'inscription sont réduits, c'est facile d'accès avec des motos de série (seules quelques modifications sont possibles…) ce qui permet une maîtrise plus serrée du budget…"
Quel était l'enjeu de la première saison ?
- A.G : "En premier lieu savoir si le pari était possible. Mais aussi voir et apprendre : concentration sur le pilotage, gestion du stress et de toutes les techniques de courses… comme le départ ou les dépassements. Sans oublier tout ce qui est en amont avec l'organisation au paddock et les essais ".
Et côté moto ?
- A.G : " Là encore, le choix a été plutôt financier… avec l'achat de la moto la moins chère : un GSX'R 600 d'une année antérieure qui est resté tout le long entièrement stock !".
Avec le minimum, les résultats ont été là ?
- A.G :" Nous avons fait seulement 5 courses (pour des raisons budgétaires) sur la totalité du championnat qui se sont soldées par deux finales A, dont une à la première course. Le bilan est positif avec beaucoup de bonheur et d'émotion."
Tu as donc re-signé pour une autre saison tout essayant de trouver des sponsors durant l'inter-saison?
- A.G : "Tout à fait. Après avoir rédiger un book de sponsoring… enfin, pour être tout à fait honnête, c'est Céline, ma femme qui s'en est chargé. On a rencontré Jean-Marc Soma d'Antibes Engineering qui s'occupe de la moto avec entretien, préparation et réglages qui permettent à la moto d'être au top. Il nous a aussi beaucoup aidés en nous faisant des taros imbattables sur des produits comme Ohlins ou Akrapovic.
Jean-Marc est très présent, il se déplace pour les journées d'entraînements et les courses et adapte les réglages en fonction du circuit… c'est une aide très précieuse d'avoir un vrai préparateur.
Il y a aussi Bee Harris, patron de Riviera Reflections, qui nous a offert une belle peinture pour attirer les regards … et les sponsors. Le choix de la robe a été stratégique, il fallait quelque chose de relativement simple afin qu'il puisse rapidement refaire une jeunesse à la moto si toutefois elle touchait le sol… on a bien fait (rire)".
- De gauche à droite: Sandra, Céline, Alexandre et Jono.
Ce qui nous emmène à la saison 2009, qu'en est-il à ce jour ?
- A.G : "Au Mans, nous avons eu des problèmes de serrage au niveau du moteur et du bras oscillant provoquant un phénomène de chattering.
A Carole, une magnifique finale B avec un départ en douzième position pour remonter à la seconde place. Des problème de frein avant m'ont obligé à terminer la course uniquement avec le frein arrière et terminer huitième. L'accrochage à Pau qui se conclue par une casse moteur en finale B.
A Croix et Lédenon… ben, pas de moteur. J'attends avec impatience Alès : la moto et moi-même sommes réparés !".
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