FacteurDix Line, le prototype électrique disruptif made in France
La startup normande FacteurDix présente Line. Un véhicule électrique trois roues en forme de goutte d’eau doté d'un appétit d’oiseau. 500 kg pour 500 km d’autonomie. Une version expérimentale est prévue pour 2027, avant commercialisation en 2030.

La startup normande FacteurDix, entend révolutionner la mobilité électrique avec son proto électrique LINE (Light Is Not Enough). Une référence directe au mantra Light is right cher à Colin Chapman, fondateur de Lotus.
Au-delà du poids, Marc Guillemaud et Augustin Roulleaux-Dugage, cofondateurs de l’entreprise souhaitent limiter la consommation énergétique à l’usage mais également diminuer drastiquement l’empreinte carbone totale de l’engin dès sa conception.

Sobriété
Le projet est né d’un constat : malgré l’électrification croissante, l’inefficacité énergétique des véhicules, notamment des lourds SUV, annule une partie des gains environnementaux. En réponse, FacteurDix mise sur un design, et une architecture, orientés vers la sobriété maximale.
La LINE, classée L5e, se distingue par une approche radicale de l’efficience : moins de 500 kg, 500 km d’autonomie WLTP avec une batterie de 30 kWh, et une résistance aérodynamique (SCx) de 0,28 avec un coefficient de pénétration (CX) de 0,17. Un chiffre supérieur au concept américain Aptera (0,13) mais inférieur au Volkswagen XL1 (CX 0,189), dont s’inspire LINE. De quoi permettre d'atteindre une consommation réduite de 4 kWh / 100 km, soit l’équivalent de moins d'un demi-litre de carburant aux 100 km pour un moteur thermique.

Efficience
LINE adopte une silhouette en goutte d’eau d’une fluidité absolue. Le tricycle aux deux roues arrière jumelées, pour optimiser la tenue de route, joue la rondeur absolue. Long de 3,93 m, large de 1,70 m à l’avant et seulement 76 cm à l’arrière, pour une hauteur de 1,22 m, l’engin repose sur un empattement de 2,50 m. la signature lumineuse en led arrondie devrait s'inspirer de celle de la Renault Filante.
La dérive dorsale, les rétroviseurs extérieurs caméra (non encore autorisé sur ce type de véhicule) et le soubassement aérodynamique avec des pontons ajourés façon F1 maximisent les performances et la stabilité. Enfin pour limiter le nombre de pièce Marc Guillemaud, cofondateur de FacteurDix « souhaite développer une coque composite moulée en deux parties pouvant être reconditionnée pour une durée de vie quasi illimitée. »

Motricité
La LINE sera propulsé par deux moteurs électriques aux roues avant (2x25 kW), permettant une vitesse de 165 km/h. La batterie de 30 kWh (probablement NFC) positionnée à l’avant, se veut rechargeable de 20 à 80 % en 10 minutes. La suspension avant adopte une géométrie à doubles triangles, intégrant refroidissement avec un amortisseur central. À l’arrière, La Line opte pour un bras oscillant transversal type Matra Bagheera.
Le châssis monocoque carbone / Kevlar promet une bonne rigidité. Le véhicule devrait pouvoir encaisser 1 G en virage. Des pontons façon F1 et une forte déportance arrière devrait permettre à la Line de coller à la chaussée.
Pour limiter les frottements au sol la Line est chaussée des pneus étroits (type 135 arrière). Marc Guillemaud souhaite pouvoir convaincre Michelin « de piocher dans son stock des diamètres d’anciennes voitures sur lesquels développer un nouveau mélange de gomme spécifique. »

Habitabilité
Coupé biplace, les sièges décalés permettent de dégager de l’espace aux épaules et de glisser aisément un sac à l’arrière malgré l’étroitesse de l’habitacle. La large surface vitrée offre une bonne visibilité. Le cockpit pensé comme une cellule renforcée assure une sécurité maximale des occupants. Le porte en élytre permettent un large ouverture et facilitent l'accès à l'intérieur.
Le modèle définitif intégrera deux airbags, un ABS, un ESP, un autoradio, une caméra de recul. mais aussi une climatisation alimentée par le même compresseur servant au refroidissment batteries. Il y aura même un petit coffre arrière à hayon de 90 litres.
Production
Une première série exclusive et totalement personnalisable de 100 exemplaires est prévue pour fin 2027 ou 2028. Le tarif : entre 150 000 et 200 000 € (les commandes sont ouvertes). La version de série, attendue pour 2030, sera vendue autour de 30 000 €, avec une production montée de 500 unités / an. La fabrication sera française, avec un modèle de production flexible, calqué sur une logique d’équipe de course avec un faible investissement et un assemblage externalisé. Un pari audacieux, dans un délai serré, pour un engin encore au stade de concept.
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