François Provost à la tête de Renault : le changement dans la continuité ?
Michel Holtz , mis à jour
L'INFO DU JOUR - Le nouveau directeur général du losange, qui a été officiellement nommé, a travaillé en étroite collaboration avec Luca de Meo et ne devrait pas renverser la table des mesures mises en place par son prédécesseur. Restent quelques points en suspens quant à ses futurs projets.

Mise à jour à 18h10
Les hommes changent, mais pas forcément la gouvernance. Contrairement à Antonio Filosa qui, chez le concurrent Stellantis est en train de remettre à plat, pour ne pas dire démolir, ce que Carlos Tavares a mis en place (en prônant notamment le retour au thermique en Amérique), François Provost devrait conserver la même ligne que son prédécesseur Luca de Meo.
Provost a été officiellement désigné par le conseil d’administration, en début de soirée de ce mercredi 30 juillet, après la fermeture de la Bourse.
Celui qui, est donc le successeur de l’ex-boss parti chez Kering devrait donc continuer la politique voulue par ce dernier dont il était proche et ce pour plusieurs raisons. Car, au-delà de cette proximité, il était partie prenante de toutes les grandes décisions prévues dès l’annonce du plan Renaulution en 2021.
La scission du groupe en deux entités distinctes, l’une dédiée au thermique (Horse) et l’autre se concentrant sur l’électrique (Ampère) ? François Provost y a contribué, notamment; contribuant notamment à l’entrée du Chinois Geely et du Saoudien Aramco dans Horse. C’est lui encore qui acccompagné de Meo pour l'ouverture du bureau d’études ACDC (Advanced China Development Center) qui a notamment développé la future Twingo électrique.

L’autre grande affaire du nouveau directeur général du groupe Renault, c’est sa parfaite connaissance du monde politique. Après avoir travaillé à Bercy, sous le gouvernement Jospin à la fin des années quatre-vingt-dix, il a rejoint le ministère de la défense, avant d’entrer chez Renault en 2002.
Des contacts établis qui ont bien servi à l’ex-serviteur d'un État qui détient toujours 15 % du capital du groupe dont Provost assure désormais la direction opérationnelle. Il aurait d’ailleurs soigneusement préparé le terrain vers ce sommet, selon Le Monde, en rencontrant, avant sa prise de fonction, Alexis Zajdenweber, le commissaire aux participations de l’État. Il devrait également, selon la même source, s’entretenir avec le premier ministre François Bayrou.
Quid d'Alpine ?
Autant de facteurs qui devraient assurer la continuité de l’action entreprise par Luca de Meo au cours de son mandat. Reste pourtant quelques mystères, concernant les décisions que François Provost doit prendre au cours des mois qui viennent. Quid d’Alpine, en fâcheuse posture en F1, et dont les ventes ne sont pas à la hauteur des espérances du groupe ?
Quid aussi du programme Futurama qui déterminera la politique de Renault, notamment en matière d’électrification. Provost a fait parti de la team responsable de l’élaboration de cette feuille de route. Autant de questions auxquelles il devrait répondre au mois de novembre, lors de la révélation de ce futur du losange.
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