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Gene Hackman : de French connection à Daytona Beach

Dans Loisirs / Cinéma

Michel Holtz

Le comédien aux deux Oscars, qui nous a quitté il y a quelques jours, était aussi un passionné de sport auto, qu'il a pratiqué à haut niveau dans les années 80. Pour autant, sa modestie l'empêchait d'en faire son métier.

Gene Hackman : de French connection à Daytona Beach
Il n'était pas seulement excellent comédien. Créditi photo : ZUMAPRESS/MaxPPP.

Aurait-il pu être un grand pilote plutôt que le grand comédien qu’il a été ? Gene Hackman en a toujours douté. L’acteur, doublement oscarisé et une flopée de fois nominé, expliquait que si la course auto le passionnait, il lui manquait «cet instinct de tueur. Il faut être très compétitif. Vous devez avoir ce côté tranchant ». Et il estimait ne pas posséder ces défauts qui sont des qualités sur une piste.

Alors il est resté ce gentleman driver, possesseur de Porsche 911 et de quelques Ferrari  qui traînait sur les circuits le temps d’un week-end, sérieusement, mais modestement aussi. « Je ne pouvais pas m'engager à participer à 15-18 courses par an, je ne pouvais pas vraiment concourir à un niveau professionnel » reconnaissait-il dans en 1988 dans le Los Angeles Time.

À 48 ans, il estime qu'il ne sait pas conduire

Cette modestie ne l’a pas empêché de toujours apprendre et de toujours progresser, une fois le virus auto attrapé, en 1972. Hackman remporte cette année-là,  la statuette ultime pour son incroyable rôle de Popeye Doyle dans French Connection de William Friedkin. Star en vue, il est tout naturellement invité à participer à ces courses de célébrités que l’Amérique d’alors, et l’Europe ensuite, met en place à cette période.

Il repart de ce premier week-end à Long Beach avec me virus, une joie intense, mais aussi une déception énorme : il ne sait pas conduire, malgré ses 48 ans, et malgré les bolides qui ornent déjà son garage. Alors il va apprendre, avec acharnement. 

La Toyota Celica de Gene Hackman aux 24h de Daytona 1983.
La Toyota Celica de Gene Hackman aux 24h de Daytona 1983.

Pendant des mois, il suit les stages de pilotage de Bob Bondurant dans le nord de la Californie et, peu à peu, va apprendre à ralentir ses gestes pour aller plus vite, comme il l’a avoué plus tard. « Il faut éviter de s'énerver et de dépenser trop d'énergie. C'est un processus très étrange ». Un processus que tous les grands pilotes connaissent et qu’il découvre.

Se sentant prêt, il intègre l’écurie de Dan Gurney, lorsque l’ex pilote de F1 démarre son team en 1978 pour la consacrer à l’endurance. Mais la route sera longue. Il participe à quelques courses, mais son objectif est clair : il veut courir les 24h de Daytona.

Il se fera reconduire à la sortie plusieurs fois par son team manager, mais en 1983, le baquet d’une Toyota Celica 2,1L l'attend. Il assure parfaitement ses relais aux côtés de deux pilotes Japonais de la marque, mais au cours de la nuit, la boîte de vitesse casse et c’est l’abandon.

Les tournages plus dangereux que la course auto ?

Hackman ne s’arrête pas là. Il court à Riverside la même saison, avant de changer de monture. C’est au volant d’une Mazda RX7 d’une autre écurie qu’il s’engage pour quelques courses, dont les 12 heures de Sebring en 1984. Mais là encore, la voiture casse. Il participera encore à quelques épreuves en Imsa avant de lâcher le volant, ne le reprenant que pour quelques courses de célébrités.

Puis, dans les années 90, il prend du recul. Avec son épouse, la pianiste Betsy Arakawa, il s’installe au Nouveau Mexique. La vitesse semble derrière lui et il en plaisante, expliquant que la course-poursuite de French Connection dans les rues de Brookynn, était beaucoup plus dangereuse qu’une épreuve sur piste. D’autant que les rues adjacentes n’étaient pas coupées et que le tournage s’est déroulé sans la moindre autorisation de la mairie de New York.

À partir de cette période, Gene Hackman n’a plus roulé plus qu’en pick-up. En plaisantant, il disait « qu’il est plus facile de respecter les limitations de vitesse dans une camionnette ». Lui, et sa femme, ont été retrouvés mort, dans leur maison de Santa Fe, le 26 févier dernier.

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