Hervé Poncharal avant l'époque Tech 3
Tech 3 est engagé en Grand-Prix depuis près de 20 ans, en 250 cc jusqu'en 2000, puis en 500 et en motoGP. Mais l'équipe n'a pas toujours disposé de deux gros semi-remorques comme aujourd'hui, les débuts ont été plus modestes et Hervé Poncharal a bien voulu en exclusivité pour Caradisiac Moto nous raconter toute l'histoire de Tech 3 depuis ses débuts.
Hervé Poncharal : J'ai trois frères et tous les quatre nous étions passionnés de sports mécaniques et dès mon plus jeune age j'ai toujours rêvé de faire de la compétition. J'en ai fait, j'ai débuté par le challenge Honda cela n'a pas mal marché, à la fin de la saison je me suis dit que si je voulais des résultats, il me fallait du meilleur matériel. A l'époque j'ai fait l'école de pilotage qui s'appelait l'école ACO au Mans avec J-Claude Chemarin comme professeur.
J'ai gagné le guidon ACO. L'année d'avant j'avais gagné le trophée AGV. J'ai fait une saison en championnat de France d'endurance, ça s'est pas mal passé du tout.
En 82 au 24 heures du Mans, toutes les Honda officielles avaient cassé, M. Guillou qui était le grand patron du service compétition chez Honda France était présent. Nous on roulait sur une Honda 1100 R de série , nous étions la première Honda et on finit huitième et M Guillou a passé une bonne partie de la fin de nuit avec nous et jusqu'à l'arrivée à 15 heures, on a appris à se connaître.
Et quand Honda a décidé de revenir s'impliquer en championnat du monde d'endurance, avec un nouveau type de moteur qui était le V4, il a eu besoin d'un adjoint et il m'a proposé le poste. Pour moi, c'était un vrai dilemme, j'avais envie de continuer à courir mais il fallait déjà à l'époque de l'argent, j'ai accepté et j'ai travaillé pour Honda France de 83 à 88.
On s'occupait du championnat du monde d'endurance, c'est là que j'ai connu Marc Fontan, Dominique Sarron, Patrick Igoa. On s'occupait aussi des rallyes africains dont le point d'orgue était le Paris Dakar. C'est là que j'ai connu Guy Coulon, on a fait des Dakars ensemble, des championnats du monde d'endurance.
J'ai bien sympathisé avec Guy Coulon et Dominique Sarron.
En 85 il y a eu un accord mondial entre le groupe Honda et le groupe Rothman qui nous a permis d'avoir les couleurs Rothman pour l'endurance et les rallyes africains. On était technique, on touchait à tout, on a fait le Touquet avec Malherbe et Geboers.
Mais les Grand-Prix cela restait mon rêve, et quand j'ai vu que Rothman avait signé un accord avec toutes les succursales Honda et que Honda sortait une 250 Honda compé-client , le 250 RS, on a fait quelques apparitions en Grand-Prix avec Dominique Sarron et Patrick Igoa en 85.
Spencer ayant été double champion du monde en 85, en 86, je me suis débrouillé pour récupérer une 250 de Spencer qui a été distribuée à quelques équipes , c'est comme cela qu'à partir de 86, je suis devenu uniquement responsable du département Grand-Prix chez Honda France.
Dominique Sarron comme pilote, première victoire au Brésil à Rio et on termine troisième du championnat du monde en 86.
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