Kawasaki Z 250 : la plus petite des "Z".
André vous l'a annoncé il y a quelques temps (pour visualiser l'article, cliquez ici), la petite dernière de la famille Kawasaki, à savoir la Z 250, n'est pas prévue pour la marché européen. Pour pouvoir apercevoir la belle, il faudra prendre un billet direction l'Asie...
Pourtant, il y a quelques décennies, Kawasaki n'avait pas hésité à importer la Z 250.
Et pour couronner le tout, c'est elle qui sera utilisée pour la "Coupe Kawa" de 1980 à 1982. Petit retour en arrière...
A la fin des années soixante-dix, le gouvernement français de l'époque est en pleine "motophobie aïgue". Nouveaux permis, vignette obligatoire, sans parler des compagnies d'assurances qui n'hésitent pas à pratiquer des tarifs de plus en plus inaccessibles.
Dans ce climat plutôt morose, la passion est toujours bien présente. Tous les constructeurs japonais renouvellent leur gamme pour entamer les années quatre-vingts. Du coté de chez Kawasaki, la série des "Z", inaugurée par la fabuleuse 900, est déjà bien fournie en grosses cylindrées. Mais il reste quelques "niches" à combler, afin de ne pas être à la traîne par rapport à la concurrence. Les trois cylindres deux temps n'étant plus d'actualité, seule la Z 400 (bicylindre quatre temps) est disponible en "entrée de gamme". Au milieu de l'année 1979, elle se voit épaulée grâce à l'arrivée de sa version "custom", d'une Z 500 motorisée par un quatre cylindres et celle qui nous intéresse aujourd'hui: la Z 250.
C'est donc en juillet 79 que la presse spécialisée est conviée pour un rapide galop d'essai avec la petite "quart de litre". Il est intéressant de voir comment les deux hebdomadaires de l'époque, à savoir Moto Journal et Moto Revue, ont traité le sujet.
Le premier cité nous apporte tout d'abord des précisions techniques sur ce bicylindre quatre temps. On apprend ainsi que, contrairement à la concurrence, Kawasaki ne s'est pas contenté de sous aléser sa 400. Une attention toute particulière a été apportée à l'équilibrage du vilebrequin afin de se passer de balancier. Les quatre fixations reliant le cadre au moteur sont équipées de silent blocks afin de gommer les vibrations. Ajouter à cela la suppression du kick au profit du seul démarreur électrique (chose encore assez déroutante pour le motard de l'époque habitué à pallier aux faiblesses des batteries par un bon coup de "jus de mollet").
Vient ensuite l'essai sur route; le moteur, souple et progressif, est on s'en doute peu coupleux, mais dévoile tout son caractère entre 7 000 et 10 000 t/mn. Tenant bien la route et disposant d'un freinage à la hauteur (par rapport aux standards de l'époque...), elle se permet même le luxe de rester dans le sillage de la Z400 qui l'accompagne dans cet essai.
Quant à Moto Revue, on nous annonce d'entrée que l'essai ne s'est fait que sur une centaine de kilomètres. Du coup, tout l'article est orienté sur les qualités et les défauts décelés dans le comportement routier. Le tempérament sportif ressort ainsi que le bon compromis confort-tenue de route. Par contre, le freinage est jugé trop ferme à l'avant quand l'arrière a une fâcheuse tendance à bloquer.
Dès l'année suivante, la petite Kawa prendra donc la direction de la piste pour trois saisons de Coupe Kawa. C'est ce que nous allons voir maintenant.
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