L'auto des voisins spécial Caradisiac - Olivier et son inusable Peugeot 206 SW
Il a beau essayer toute l'année des autos puissantes, rutilantes et extravagantes, quand il rentre chez lui, le chef des essais de Caradisiac retrouve une vieille connaissance : son petit break de 90 ch qui répond toujours aux critères qu'il s'était fixés lors de son achat : une alliance de compacité, de sobriété et de praticité.
Durant l'été, l'auto des voisins prend des congés, mais pas tout à fait. La série se transforme le temps de six épisodes pour répondre à la question que vous vous êtes toujours posé : quelles sont les autos personnelles des journalistes de Caradisiac. De puissantes et rutilantes voitures très récentes ? Des autos anciennes ? Attention aux surprises. Cette semaine, Olivier Pagès, rédacteur en chef adjoint chargé des essais nous parle de celle qui l'accompagne depuis 14 ans, une modeste Peugeot 206 break.
Elle sort à peine de son épreuve d'examen : le contrôle technique. Et le bulletin de notes de la 206 SW HDI 90 donne le sourire à son propriétaire. Sa 206 SW, millésime 2004, s'est encore offert 20/20, 18 ans après sa première mise en circulation. Mais comment se fait-il que le rédacteur en chef chargé des essais et qui, à ce titre, voit passer sous ses mains le meilleur, et parfois le pire, de la production automobile disponible chez nous, roule dans une modeste citadine, tout break soit-elle ? Pour de multiples raisons, tout aussi pragmatiques les unes que les autres.
On est en 2008, et Olivier cherche une voiture, il roule en Volkswagen Golf essence et sa compacte est plutôt gloutonne. Il n'est alors que simple journaliste et son budget est serré. "Il me fallait surtout une auto pas trop grande, adaptée à la région parisienne, plutôt costaud, et surtout pratique". Armé de ce cahier des charges, le choix est plutôt restreint et rapidement, une voiture se détache du lot. La version break de la petite 206, baptisée SW s'impose. Chance, un collaborateur de la marque vend la sienne, elle a 66 000 km et quatre ans. En plus, elle est en version XS et plutôt royalement équipée pour l'époque, puisqu'elle dispose de 4 vitres électriques, des feux et phares automatiques et de la clim tout aussi automatique.
Bien équipée, jusqu'à la lunette arrière
Côté fiabilité, elle n'a pas grand-chose à prouver puisque son moteur diesel HDI de 90 ch est plus réputé pour cette qualité que pour ces chronos. C'est décidé et le jeune journaliste repart à son volant moyennant 9 900 euros. Mais c'est un détail d'importance qui a également fait pencher la balance en faveur de la petite sochalienne. "La lunette arrière qui s'ouvre de manière indépendante, c'est super pratique quand on fait ses courses". Un équipement rarissime à l'époque, et quasi inexistant aujourd'hui.
Et c'est finalement à un énorme test de fiabilité auquel celui qui est devenu entre-temps le chef des essais de Caradisiac s'est livré au cours des 14 ans suivants. "Je n'ai eu aucun problème pendant tout ce temps". Seule la clim a rendu l'âme récemment, en raison d'une fuite dans son circuit. Gênant par temps de canicule. Un inconvénient qu'Olivier compense en roulant au grand air, puisqu'il se rend quotidiennement à la rédaction, au centre de Paris, avec son daily : sa moto.
Mais la chaleur n'est pas la seule raison qui lui fait lâcher sa Peugeot pour se rendre dans la capitale. La 206 dispose d'une vignette Crit'Air 4 qui lui ferme les portes de Paris. C'est peut-être l'une des rares motivations qui vont l'inciter à changer de monture un de ces jours. Car, il n'a pas grand-chose d'autre à lui reprocher. "Il y a bien quelques bruits de quincaillerie et un silent bloc abîmé". Mais hormis lces inconvénients, le petit break a parfaitement traversé le temps.
Reste à dénicher le nouvel oiseau rare. Car au cahier des charges de l'époque, à base de compacité et de praticité, s'est ajouté un nouveau critère : "elle devra rouler à l'E85". Et si cette carburation s'adapte parfaitement à une grande partie de la production actuelle, Olivier aura du mal à dénicher dans le catalogue des constructeurs une citadine break, de plus en plus rare. Et surtout, un modèle équipé d'une lunette arrière ouvrante.
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