La TWR Supercat (2024) est une muscle car anglaise très nostalgique
Si vous faites partie des adeptes du « c’était mieux avant », le nouveau monstre V12 de TWR risque de vous coller des papillons dans le ventre. Et on vous comprend.
On peut acheter des voitures de sport neuves fabuleuses avec un peu moins de 300 000€ aujourd’hui. Des machines respectant les dernières normes, revendiquant des performances incroyables et de plus en plus sophistiquées. Au point de lasser un peu une partie de la clientèle (fortunée) désireuse de redevenir à des choses plus basiques et terre-à-terre ? Voilà sans doute pourquoi le succès de petits spécialistes du « restomod » comme l’Américain Singer donne des idées à certains.
Les Anglais de TWR Performance s’ajoutent à la désormais longue liste des constructeurs de sportives à l’approche rétro. Plutôt que la Lancia 037 de Kimera ou la Stratos de Mat, ils se sont intéressés à la singulière Jaguar XJS apparue en 1975 et saluée à l’époque pour la beauté de ses lignes. L’auto rappelle un peu les monstrueuses préparations de la bête chez des spécialistes comme Lister à la fin des années 80 et cette nouvelle société porte un nom bien connu des amateurs de sport automobile de la fin du siècle dernier. Et pour cause, TWR Performance a été fondé par Fergus Walkinshaw, le fils de Tom Walkinshaw connu pour avoir fondé TWR en 1976. Victorieuse notamment aux 24 Heures du Mans en 1988 avec Jaguar, elle était aussi devenue championne des voitures de tourisme en Europe en 1984 avec une Xjs considérablement préparée.
La Supercat ressemble donc à un clin d’œil très couillu de la nouvelle société anglaise à l’histoire de TWR. Sa carrosserie en fibre de carbone reprend les traits de la XJR originelle, mais avec des ailes ridiculement bulbeuses et des appendices aérodynamiques extrêmement agressifs.
Un V12 compressé sous le capot
Son long capot cache un V12 compressé dont la sonorité risque d’être intéressante à écouter. Il ne crachera pas moins de 600 chevaux et se combinera à une boîte manuelle à six rapports. Rien à voir avec la mauvaise boîte automatique à trois vitesses du modèle originel !
TWR Performance planche sur une production de 88 exemplaires de la Supercar, un chiffre choisi pour rendre hommage à la victoire aux 24 Heures du Mans 1988 de TWR. Le prix ? 225 000 livres sterling, soit 263 460 euros tout de même.
Bon, on espère quand même que la qualité de mise au point suivra les ambitions du projet. Car TWR, qui a également travaillé sur des voitures de route dans les années 90, n’a pas toujours été connu pour la réussite de ses projets. La première Renault Clio V6, par exemple, avait été très critiquée et elle sortait précisément des ateliers de TWR. Rendez-vous d’ici la fin de l’année pour observer ce gros chat dans sa version définitive !
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération