Lamborghini dévoile l'Urus - Infos et photos officielles

En ce 4 décembre 2017, on peut donc rayer un nom de plus dans la désormais bien courte liste des constructeurs sans SUV. Après Maserati en 2016 et avant Rolls Royce en 2018, c'est au tour de Lamborghini de franchir le Rubicon avec un tout-terrain (même si c'est déjà arrivé avec le LM002 en 1986). Pour se distinguer, la marque invente une nouvelle niche, le SSUV, pour Super Sport Utility Vehicle.

Lamborghini aura tout de même pris son temps pour se lancer sur le marché des 4x4 avec l'Urus. Le concept annonciateur a été dévoilé au printemps 2012 ! On peut même ajouter que le projet d'agrandissement de la marque avec un troisième membre pour une clientèle familiale a été long à mûrir puisque le concept quatre portes Estoque a été présenté à l'automne 2008.

Design : des angles

Si le concept a plus de cinq ans, il a tout de même fortement influencé la version de série. L'allure générale, typée SUV coupé, se retrouve, avec un vitrage réduit, une lunette inclinée et des ailes arrière gonflées. La face avant a toutefois beaucoup évolué, oubliant au passage toute notion de finesse. Bon, c'est une Lamborghini, on ne pouvait s'attendre à autre chose !

La proue a donc un côté très carnassier. L'arrière n'est pas vraiment plus sage, avec quatre grosses sorties d'échappement. Les feux adoptent une forme en "Y", comme sur l'hypercar Centenario. L'Urus est un beau bébé, puisqu'il mesure 5,11 mètres de longueur et 2,02 mètres de largeur. La hauteur est contenue, avec 1,64 mètre.

À bord : des écrans

Comme l'extérieur, la planche de bord ne souhaite pas faire dans la légèreté. Pourtant, dans la veine des dernières productions d'Audi, l'Urus fait la part belle aux écrans, de quoi limiter le nombre de boutons. Il y en a deux au niveau de la console centrale, plus un pour l'instrumentation. Le côté envahissant de la présentation participe sûrement à l'aspect sportif, avec un conducteur et un passager bien entouré.

Le bouton de mise à feu est comme toujours chez Lamborghini mis en avant avec un cache rouge. Il est situé à la base de la console, en dessous d'un levier de vitesses inspiré du monde de l'aéronautique. À l'arrière, la banquette trois places peut être remplacée par un espace pour deux. Le coffre annonce un volume généreux de 616 litres (avec un maximum de 1596 litres).

Technique : du muscle

Lamborghini se sait attendu au tournant. S'il ose s'aventurer sur le marché des 4x4, il doit proposer le baroudeur le plus rapide du marché. Bentley avait revendiqué le titre avec le Bentayga, doté d'un W12 de 608 ch. Pour faire mieux, l'Urus abrite dans ses entrailles un V8 4.0 biturbo, gonflé à 650 ch. Le couple culmine à 850 Nm à 2.200 tr/mn. L'auto passe de 0 à 100 km/h en 3,6 secondes, une demi-seconde de mieux que le Bentayga. Il faut 12,8 secondes pour passer la barre des 200 km/h. La vitesse maxi est de 305 km/h.

Sans surprise, l'Urus est un poids lourd, avec une masse de quasiment 2,2 tonnes. Pour garder de l'agilité, il s'équipe de roues arrière directrices et d'un différentiel arrière. En bon SUV, sa transmission intégrale lui permet de s'aventurer hors du goudron. Encore faut-il prendre le risque, la carrosserie n'étant pas protégée ! La boîte est une automatique à 8 rapports. Pour stopper un tel engin, Lambo a installé d'office des disques carbone-céramique, de 440 mm à l'avant et 370 mm à l'arrière.

L'Urus sera facturé environ 200 000 € en France.