Le chantage de Seat et Cupra sur les taxes des voitures chinoises
Le patron de Seat et Cupra se plaint des taxes sur les voitures électriques fabriquées en Chine et importées en Europe, touchant le Cupra Tavascan. Il menace de devoir mettre fin à la production des Seat Ibiza et Arona thermiques en conséquence, même si on a du mal à comprendre son raisonnement.

Alors que la compacte Cupra Born est fabriquée en Allemagne, le SUV Tavascan est assemblé en Chine. Comme tous les modèles électriques construits dans l’Empire du Milieu, il doit donc composer avec les nouvelles taxes prévues à l’importation au sein de l’Union européenne de la même façon que les véhicules de chez Mini, la Dacia Spring ou la Tesla Model 3.
D’après le patron de Seat et Cupra Wayne Griffiths, ces taxes à l’importation touchant le Tavascan coûtent très cher à la marque qui les prend en charge pour qu’elles ne se répercutent pas sur le prix de vente du véhicule facturé au client. Ces taxes supplémentaires sont d’un montant de 20,7% dans le cas du Tavascan et d’après lui, le constructeur ne peut pas se permettre de vendre la voiture plus cher car elle ne trouverait tout simplement pas de client.
Arrêter l’Ibiza et l’Arona, vraiment ?
« Cela nous met dans une position où nous allons peut-être devoir licencier des gens. Pour l’instant on prend en charge ces taxes mais on ne va pas pouvoir continuer comme ça. Si elles ne sont pas supprimées, nous devrons arrêter la production des Ibiza et Arona pour réduire notre mix de véhicules thermiques », explique-t-il aux journalistes anglais d’Autocar.
Wayne Griffiths accuse ainsi ces taxes de l’empêcher rentabiliser le Cupra Tavascan et pense que ce modèle ne se vendrait pas assez, à un prix incluant ces taxes, pour respecter les quotas imposés par l’Europe sur la part de véhicules électriques.
La menace sur l’arrêt de la commercialisation des Ibiza et Arona paraît tout de même difficile à entendre, sachant que ces modèles continuent de bien se vendre (106 700 exemplaires écoulés en 2024 pour l’Ibiza et 90 300 pour l’Arona) et qu’ils doivent justement passer à des versions électrifiées d’ici quelques mois.
Du chantage ?
Les déclarations de Wayne Griffiths ressemblent quand même à une grosse tentative de chantage et il accuse les taxes à l’importation de l’empêcher de se conformer aux objectifs fixés par l’Union européenne. Et la stratégie de délocaliser la fabrication d’une voiture électrique en Chine, surtout lorsqu’on dispose de capacités de production dans un pays comme l’Espagne (où la marque chinoise Leapmotor compte justement fabriquer son SUV électrique C10 pour éviter ces mêmes taxes), peut justement être discutée.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération