Le Yamaha NMax 125 s'offre une cure de jouvence
Tiens donc, le NMax, petit scooter urbain de Yamaha concurrent du PCX de Honda, rejoint la catégorie des sportifs et intègre pleinement la gamme des Max, qu’ils soient X ou T. Restylé, agrandi physiquement, légèrement modifié et Euro 5+, a-t-il les moyens de ses ambitions ?
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Note
de la rédaction
14,7/20
Note
des propriétaires
C’est en tout cas la question que nous nous sommes posée en écoutant le discours de présentation du modèle. Voulu plus costaud que par le passé, le NMax souhaite donc devenir le scooter d’accès à la famille des Max et nu tremplin vers les modèles de plus grosse ou égale cylindrée, qu’il s’agisse du GT XMax (125 ou 300) ou du sportif TMax 560. Pour ce faire, il lui faut donc adopter un look plus adéquat, ce qu’il fait avec brio pour ce millésime 2025. Les designers ont fait un sacrément bon travail pour lui apporter de la contenance externe, car pour ce qui est de la contenance interne, cette fois, le coffre de 23 litres reste trop petit pour la majorité des casques fermés ou refermables.
Au moins peut-on envisager de sécuriser la garde de deux casques au moyen de deux accroches prévues à cet effet. Les carénages deviennent en tout cas nettement plus séduisants, semblant affiner les volumes et s’affirmer au moyen des signatures lumineuses. Les Leds avant et arrière sont originales et travaillées. Elles font leur effet, à l’image des feux arrière de petite taille, dont les stops intégrés dans le passage de roue (un peu à la manière d’un Ducati Diavel V4).
Nouveau look pour une nouvelle vie ?
En résulte un scooter des plus séduisant et moderne de ligne, original et conservant ses atouts et aspects pratiques. Ainsi retrouve-t-on un démarrage sans clef plutôt facile à exploiter, deux grands vide-poches dans le tablier avant : celui de gauche ou vert et abritant une prise USB difficilement accessible avec de grandes mains du fait de son enfoncement, et celui de droite fermant avec une trappe, mais ne pouvant pas être verrouillé. Leur profondeur importante permet de rentrer une petite bouteille d’eau ou de perdre n’importe quel porte-carte bleue…
À noter que le support GPS optionnel prenant la place du capot supérieur de guidon, propose nativement un port USB A des plus utile en sus d’une barre de fixation de support GPS. Le cintre, justement, est assez étroit et tient parfaitement en mains, tandis que l’on jauge rapidement la compacité du NMax 125. D’une part, la selle ne permet pas de réellement se reculer si l’on mesure plus d’1,70 m, du fait de sa pente et de son petit dosseret délimitant la place passager (agréable, au passage), et d’autre part, les jambes des plus de 1,85 m peineront à passer sous les poignées lorsque l’on utilisera l’excellent rayon de braquage.
Alors oui, le NMax fait assez petit une fois qu’on le chevauche, quand bien même, il revendique une selle à présent 5 mm plus haute (770 m seulement cela dit), du fait des nouveaux ressorts d’amortisseur arrière augmentant leur course. La suspension avant évolue également vers plus de douceur, au moyen d’un nouveau réglage selon les dires du constructeur. Soit.
En attendant, le mini-sportif campé sur roues de 13’ demeure accessible et valorisant, avec des plastiques agréables et une place suffisante pour les gabarits modérés, les géants, quant à eux, devront passer leur chemin : au-delà d’un 43 ou 44 fillettes, impossible de faire tenir les grandes pointures sur le marchepied.
Déjà que la position « à plat » voit les talons être écartés du fait du tunnel central trop large à l’arrière, le salut passe par la possibilité de déplier les genoux de manière agréable et de trouver un bon espace sur le tablier avant, quitte à perdre en maniabilité ce que l’on gagne en stabilité. Quoi qu’il arrive, les « grands » seront à la peine avec la protection d’origine, notamment celle du saut de vent (on ne peut pas appeler bulle l’élément « sport » en place). Toujours concernant l’ergonomie, les leviers de frein ne sont pas réglables en écartement, mais celui d’origine, tout comme le tarage des maîtres cylindres, rendent particulièrement aisée la prise en petites mains. Surtout, le dosage est précis et la force au rendez-vous.
Mi-urbain, mi-GT, 100 % original
Niveau motorisation, Yamaha reste fidèle au monocylindre Blue Core intégrant un dispositif de Stop and Start désactivable physiquement (commutateur). Ce bloc déjà éprouvé sur les NMax et XMax précédents, revendique une bonne sobriété énergétique ainsi qu’un minimum de frictions internes. Enfin, signalons que ce moteur est pourvu d’une admission variable, qui permet d’obtenir un supplément de puissance lorsque l’on accélère plus fort et plus vigoureusement, notamment si l’on a besoin de reprise (dépassement, montée ou autre) ou si l’on roule en duo ou chargé. La consommation est légèrement plus importante, mais l’effet perceptible, comme nous allons le confirmer lors de notre essai. Les 9 kW de puissance (12,3 ch) ne présagent pas de performances impressionnantes, mais il convient de rapporter cette valeur au poids du scooter : 132 kg. Pour les stopper, l’ABS répond présent. Et pour rassurer pleinement en cas de conditions de route difficiles ou de risque de glisse, l’antipatinage est de série. Mieux encore, celui-ci est désactivable de manière simple et rapide (un autre commutateur).
Le tout se visualise simplement sur l’instrumentation LCD de 4,2 pouces fort peu contrastée par défaut et sujet aux reflets sur la vitre le protégeant. L’information principale est bien entendu la vitesse, que Yamaha annonce de 99 km/h maximum, tandis que l’on retrouve des informations sur le niveau d’essence, un témoin de conduite éco plutôt précis et de manière moins essentielle l’heure, tandis que le niveau de batterie et les informations de voyage alternent en bas de l’affichage. Gage du fait que l’on peut être simple et pourtant Bluetooth, l’écran propose quelques fonctions d’infodivertissement (appels, e-mails, SMS) qui profiteront de la connectivité avec l’application MyRide, laquelle se chargera de partager d’autres informations sur les trajets empruntés et autres sources d’information (angle pris, accélération, vitesse, et bien plus encore).
Fort de son équipement, le NMax proposé dès mi-décembre 2025 contre 3 599 € (soit 1 900 € de moins que le X-Max 125). Il peut aussi compter sur une autre version avec coloris spécifiques, selle bi matériaux à surpiqûres jaunes, mieux équipée également en matière d’écran : un TFT de 4,2’ propose une navigation Garmin et de nombreux affichages en complément du petit LCD affichant par défaut la vitesse et le niveau d’essence et les informations de voyage et alternant avec le niveau de batterie. Le hic ? Il ne sera disponible que courant mai 2025, à un tarif encore non communiqué. Son nom, par contre, résonne déjà fort dans la famille des Max : il s’agit du NMax 125 Tech MAX.
Simple, le « nouveau » petit scooter Yamaha dispose d’une belle prestance et ses airs de Max donnent envie d’aller lui dégourdir les Dunlop Scoot Smart dans Barcelone et sur ses hauteurs. Au menu, près de 130 km mixant routes, voies rapides et même autoroute. Confiants, chez Yam’ non ?
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