Leonart - Interview exclusive Jacques Sannier: Leonart, c'est bonnard !
Vous n'avez pas le permis moto et pourtant l'idée de rouler avec un brêlon vous tenaille plus que jamais. Vous ne vous sentez pas capable de passer sous les fourches caudines des épreuves utiles à l'obtention du précieux sésame ou vous ne voulez pas bourse délier pour un plaisir égoïste que votre instinct de bon père de famille se charge de laisser à l'état de fantasme. Certes, dans l'absolu, il vous reste la 125, mais avoir un scooter ou chevaucher une machine au parfum d'ersatz bon marché, ce n'est pas votre truc. Le pis allé n'est pas la panacée. Ce que vous voulez, c'est un fier destrier qui fait tourner les têtes et provoque instantanément le salut clanique à la croisée des chemins. Pas simple !
Cause perdue ? Que nenni, Leonart vole à votre secours et vous promet des motos aussi bien finies que les « vraies » pour un tarif exemplaire en matière de rapport qualité prix. C'est Espagnol, construit en Chine et distribué en France par un certain Jacques Sannier. Lors du très sympathique Moto Quad Tattoo Show de Tours, nous l'avons rencontré et il nous a expliqué sa démarche. A l'écouter, il n'y a pas de doute, Leonart, c'est bonnard !
Jacques Sannier, qui est Leonart et quand a commencé votre aventure avec lui ?
Leonart est un constructeur catalan originaire de Mataro, ville près de Barcelone. Il appartient à une famille qui a décidé au début des années 2000 de passer du textile à l'industrie moto. Le premier modèle est arrivé en 2002 sous le nom de Raptor. C'est une survivance de la 125 Rebel Honda. Le moteur est le même soit un bicylindre 4 temps doté d'un refroidissement liquide et ses deux carburateurs portent la puissance de 9 à 13,7 cv pour un poids en moyenne de 145 kilos. La mécanique est assemblée en Chine et elle équipe le reste de la gamme dont le Raptor est l'entrée. Quant à moi, c'est au printemps 2008 que j'ai découvert la marque lors d'un festival country. C'était dans les Pyrénées espagnoles et il m'a semblé évident, voire indispensable, d'importer le concept en France.
De quel réseau disposez-vous ?
Le dispositif est composé de revendeurs. Il y en a une soixantaine en France. Nous avons aussi passé des accords locaux avec des magasins Harley-Davidson. L'esthétique, la philosophie de la moto, le tout lié à la 125 a séduit la marque. Regardez bien nos motos : au premier coup d'œil, on s'y tromperait ! Je tiens à préciser que les établissements portant l'enseigne Leonart assure un vrai service commercial, administratif et après-vente. Attention aux imitations d'internet qui proposent un tarif sans renseigner le chaland qu'il devra monter sa moto lui-même après qu'elle ait été livrée sur le trottoir !
Quelle est la gamme ?
Le Raptor assez classique, fonctionnel, aux lignes intemporelles, le Spyder, le Bobber au châssis rigide et le Daytona. Les trois derniers modèles ont les commandes avancées, se rapprochent beaucoup des Harley y compris dans les dimensions générales. On a même le contacteur inspiré des machines de Milwaukee. Les tarifs vont de 2 600 à 4 200 euros.
Il n'y a que du 125 ?
Non, il y a aussi un 350cc, mais on a encore à l'homologuer au niveau normes anti-pollution. Il faudrait passer à l'injection. Mais franchement, ce n'est pas une priorité pour la France. Avoir une cylindrée supérieure changerait la donne au niveau du réseau et risquerait de briser un équilibre jusque là établi. Un magasin Harley par exemple ne voit pas un 125 comme un concurrent.
Quel est le type de clientèle ?
De trente à soixante ans, qui se mettent à la moto sans passer par le permis. Beaucoup ont la culture Harley ou veulent y accéder. Il y a une part importante de femmes, certaines ont un compagnon motard. Généralement, les gens payent cash. Etant donné qu'il s'agit de 125 au vrai gabarit de moto, on participe par des opérations à la formation de nos clients. Nous sommes proches d'eux.
Combien de vente ?
A peu près 500 motos roulent actuellement. J'en ai vendu dans les 300 l'an passé. Par ailleurs, nous avons un catalogue d'accessoires extrêmement fourni. Celui qui a une Leonart peut la personnaliser à l'infini et faire sa propre machine. C'est la politique d'Harley mais en 125 et accessible à tous les points de vue.
A tel point qu'une future Leonart inspirée du XR 1200 est en approche…
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