Les entreprises pourront-elles porter le marché de l’électrique encore longtemps ?
Sur les 7 premiers mois de l’année, près d’un tiers des voitures électriques vendues en France l'a été par les seules entreprises. Dans ce contexte, le marché B2B ne suffira pas à atteindre seul les objectifs de décarbonation.

Sur un marché global en net recul (- 7,91 % ) depuis janvier, les ventes de voitures électriques continuent leur progression.
Depuis le début de l’année leurs immatriculations connaissent une hausse de 18 %. Un petit succès porté en grande partie par les entreprises.
Les flottes volontaires
Alors que les particuliers font une molle moue aux modèles à batteries, les entreprises, soumises à de nouvelles règles fiscales et à une réforme des avantages en nature favorables aux VE écoscorés, mettent (bon gré mal gré) les watts sur le VE.
En juillet 2025, 40,3 % des véhicules électriques immatriculés ont concerné les flottes (vs 27 % en juillet 2024), d’après les chiffres AAA Data/PFA. La part des VE dans les parcs professionnels est passée de 21,2 % en 2024 (37 106 unités sur 175 430) à 32,3 % (54 201 immatriculations sur 168 191 unités) fin juillet 2025. Mais les entreprises peuvent à elles seules supporter le poids du verdissement global du parc automobile national ?
Les particuliers attentistes
Les particuliers demeurent quant à eux très attentistes. En 2024 le leasing électrique avait largement dopé la demande (50 000 dossiers). La nouvelle mouture du dispositif, attendue pour le 30 septembre, devrait inciter de nombreux particuliers à miser sur un véhicule électrique moyennant un loyer modeste (50 000 dossiers attendus). Il n’empêche qu’en dehors de cet effet d’aubaine, pourvoyeur momentané de volumes, l’avancée par à-coups des ventes de VE auprès des particuliers ne pourra permettre la grande percée attendue des « wattures » dans un marché global en baisse de plus de près de 8 % depuis le début de l’année.
Le boom a fait pschitt
Le boom attendu des ventes n’est pas - encore - venu. La part de l’électrique stagne et les constructeurs continuent à se triturer les boulons pour savoir comment faire tourner à plein leurs chaînes de VE.
Soumis aux tourments du questionnement, les grands stratèges de l’anticipation se demandent quant à eux comment sera-t-il possible, compte tenu de la situation actuelle, d’atteindre 15 % de voitures électriques dans le parc automobile d’ici à 2030 comme le veut la politique nationale bas carbone.
Pour l’heure la voiture électrique ne représente que 3 % du parc roulant national. Une broutille. Les entreprises ne pourront à elles seules parvenir à atteindre l'objectif fixé.
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