Ils ont remporté celle du trentenaire et ont signé la septième victoire du SERT dans la Sarthe. Des troupes menées de main de maître par un Dominique Meliand qui a déjà connu l'ivresse de la victoire au Mans en 1982, 1997, 2002, 2003, 2004, 2007 et, donc, 2008.
Si ce n'est pas un carton, ça y ressemble quand même beaucoup. Le grand chelem aurait néanmoins été acquis si la machine du Junior team n'avait pas connu d'abord des soucis d'embrayage en début de course puis, tout à son effort pour rattraper le temps perdu, une chute au milieu de la nuit.
Ainsi que l'inoxydable Vincent vous l'a relaté ICI, c'est à la seizième heure que s'est déroulé le tournant de ces 24 h 2008. La faute à une chute de la Suzuki n°1, alors solidement installée en tête. A son guidon, Da Costa s'est ainsi accroché avec la moto n°92 pour des raisons aussi obscures que la nuit, mais que l'on attribue, dans un premier temps, à l'arrivée de la pluie, à 03H30.
C'était pourtant bien parti et après être passé au travers des nombreuses embûches de la première partie de la course, la Suzuki n°1 du SERT entrait, sereine, dans la nuit du Mans aux commandes de cette trentième édition des 24 h.
Attention, un Lagrive peut en cacher un autre. Car ce n'est pas seulement un drôle d'oiseau prénommé Matthieu que compte sur ses grilles de départ le monde de la moto, mais bien un véritable nid qui, au regard du caractère turbulent de ses occupants n'a définitivement rien de douillé.
Pour cette trentième édition des légendaires 24h du Mans, Matthieu Lagrive, ci devant triple Champion du Monde d'Endurance, se verrait bien enfin remporter une épreuve qui se refuse obstinément à lui. Toujours sociétaire de l'expérimenté team SERT, cette année sera pourtant peut être la plus difficile pour concrétiser.
La pôle pour la machine n°1 et 4e position sur la grille pour la seconde machine. J'imagine que vous êtes plutôt satisfait ? Oui, bien entendu, je suis très heureux pour la place qu'a réalisé la machine n°1 mais il ne faut pas que j'oublie ma n°2. C'est le résultat d'un travail réalisé par les pilotes et par toute l'équipe.
Les grands voyageurs le savent : quand on prend le train, c'est moins le trajet en lui-même qui pose problème que l'avant et l'après trajet. Si certes l'idéal reste le taxi ou l'ami serviable, on passe souvent moins de temps dans le TGV que dans les transports qui nous emmènent et nous ramènent de la gare.
Sa chute à Valence n'aura finalement pas été si anodine que ça, puisqu'elle l'oblige non seulement à déclarer forfait pour les toutes proches 24 h du Mans, mais aussi, peut être, pour la future manche du 1000 Superstock à Assen.
On le sait, Jorge Aspar Martinez nourrit l'ambition depuis l'an passé de monter un team en Moto GP. Déjà fortement impliqué en 125 et en 250, l'ex Champion du Monde parfaitement reconverti en team manager réaliserait ainsi le grand chelem auprès de la Dorna. Seulement voilà, on a beau avoir une certaine aura, tout n'est pas si simple.
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