Nissan vire son président, bientôt le retour de Honda ?
Comme prévu, le président directeur général japonais de Nissan fait les frais de sa stratégie jugée déficiente. Il n’est finalement pas remplacé par un Français mais par le Mexicain Ivan Espinosa. Théoriquement, les discussions de fusion avec Honda vont pouvoir reprendre mais Renault pourrait essayer de les bloquer en cas de perte de valeur de sa participation dans Nissan.

Depuis quelques jours, on le savait condamné. Jugé responsable de la mauvaise santé économique actuelle de Nissan, le président directeur général de la marque Makoto Uchida était de plus en plus critiqué en interne. Non seulement on lui reproche une stratégie déficiente notamment aux Etats-Unis où la marque n’a pas vu venir l’intérêt de la clientèle pour les véhicules hybrides contrairement à Toyota et Honda, mais il a également entraîné la rupture des discussions avec Honda dans le cadre d’un projet de fusion.
Dont acte. Nissan annonce le départ de Makoto Uchida et son remplacement par le Mexicain Ivan Espinosa, directeur de la planification du groupe Nissan avant ce changement de fonction. Ce n’est donc finalement pas le Français directeur financier de Nissan Jérémie Papin qui prend le poste alors qu’il était lui aussi pressenti pour assurer ces fonctions.
Le retour du projet de fusion avec Honda ?
Nissan a récemment acté qu’il lui fallait absolument un partenaire pour survivre et, aux dernières nouvelles, Honda était prêt à reprendre les négociations de fusion à condition que Makoto Uchida soit écarté. Théoriquement, le projet de fusion entre Nissan et Honda pourrait ainsi reprendre mais Renault aura certainement son avis à donner dans l’affaire : le groupe français veille à préserver la valeur de sa participation dans Nissan, qu’il aimerait bien vendre à un prix compétitif.
Pour rappel, Makoto Uchida faisait partie de l’équipe de Nissan ayant contribué à écarter Carlos Ghosn de la direction du constructeur japonais à la fin de la dernière décennie au point de faciliter les démarches judiciaires à son encontre. Il aura tenu six ans au poste de président directeur général du groupe japonais, désormais libéré de l’Alliance avec Renault.
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