Nouvelle Porsche Panamera: le jet privé de route (présentation vidéo)
La dernière-née de chez Porsche est à la fois capable de rouler en mode semi-autonome dans les embouteillages et de boucler un tour de Nurbürgring en 7'38", un chrono équivalent à celui d'une 997 GT3. Elle se présente donc comme la plus sportive des routières...à moins que ce soit l'inverse.
Pour la deuxième mouture de sa grande routière Panamera, Porsche a vu double. Si on considère l'auto sous l'angle d'un usage quotidien, celle-ci offre tout ce que l'on est en droit d'attendre à ce - haut - niveau de gamme. Plus longue, plus large, reposant sur un empattement plus important que précédemment, la Panamera a de la prestance. De la race, aussi, avec un porte-à-faux avant raccourci et une ligne de toit plus inclinée dans sa partie arrière, cette dernière s'inspirant ouvertement de celle de la 911. Les feux arrière semblent ainsi directement empruntés à la mythique sportive, et se voient reliés par un bandeau lumineux qui "signe" les Porsche à transmission intégrale. Celle-ci est désormais fournie d'office, fonctionnant en accord avec une boîte PDK (automatique à double embrayage) à 8 rapports.
A bord, Porsche s'éloigne de son vieux précepte "un bouton-une fonction". Si le compte-tours central à aiguille et le contact à gauche du volant sont préservés, l'interface est entièrement digitalisée. Le conducteur a sous les yeux deux écrans de 7 pouces lui délivrant toutes les informations relatives à son déplacement, tandis que la partie supérieure de la console centrale s'orne d'un autre écran, multimédia et tactile, et large de 12,3 pouces.
Les designers de Porsche expriment une grande fierté, et à notre sens à raison, concernant la partie basse de cette même console centrale. Autour du levier de boîte de vitesse sont disposées différentes commandes (notamment la climatisation) mêlant boutons "à l'ancienne" et commandes tactiles. C'est à la fois bien rangé, intuitif et très valorisant.
Côté techno, la Panamera offre toute la panoplie de systèmes d'assistance attendue. Le régulateur de vitesse adaptatif peut ainsi s'accompagner d'un système de conduite prédictive (Porsche InnoDrive) combinant les informations du GPS, les limitations de vitesse et les données géographiques telles que la courbure des virages ou la déclivité pour optimiser soit la consommation soit, mode Sport enclenché, le plaisir de conduite dans le cadre d'une planification constante sur les trois kilomètres à venir. S'ajoute à cela un système de conduite semi-autonome dans les embouteillages (usqu'à 60 km/h), une caméra thermique pour améliorer la vision nocturne, et bien sûr les assitances à la conduite telle que la surveillance des angles morts, l'alerte de franhcissement de ligne ou bien encore l'assistance au parking.
285 km/h en diesel!
Mais la Panamera est une Porsche, et à ce titre sait se muer en une véritable furie quand le pied droit s'alourdit. Le constructeur vante ainsi le tour du Nurbürgring récemment abattu en 7'38" par la version turbo de 550 ch, mais c'est surtout la version diesel qui pique la curiosité, avec son V8 4.0 biturbo développant 422 ch et un couple de 850 Nm disponible dès 1 000 tr/mn. Résultat: les 100 km/h sont atteints en 4,3 s (ou deux dixièmes de plus sans le pack Sport Chrono) tandis que la vitesse de pointe s'établit à 285 km/, ce qui en fait la voiture diesel de série la plus rapide au monde. Bien que la bête soit lourde (2 125 kilos en diesel), cela promet de bons moments de conduite. Il est d'ailleurs possible d'affûter encore le châssis avec des roues arrières directrices, une suspension pneumatique à trois chambres, ou bien encore un système de régulation de châssis (Porsche 4D-Chassis Control) qui analyse les mouvements de roulis, de tangage et de lacet de façon à optimiser l'expérience de conduite.
Voici donc la Panamera bien armée pour affronter une concurrence toujours plus affutée. Sans trop préjuger des résultats de nos essais, les possesseurs de l'ancien modèle risquent d'avoir trèèès envie de changer pour la nouvelle. Et il y a fort à parier que nombre de clients de haut de gamme sensibles au mix de style, de haute technologie et de performances élevées s'intéresseront de près à l'engin. En tous les cas, ils auraient tort de n'en rien faire.
La Panamera en chiffres
Arrivée en concessions le 5 novembre
Dimensions (Lxlxh): 5,05 x 1,94 x 1,43 m.
Moteurs essence
Panamera 4S
V6 2.9 biturbo, 440 ch et couple de 550 Nm dès 1 750 tr/mn
Transmission intégrale et boîte PDK 8 rapports
0 à 100 km/h en 4,4 s (4,2 s avec pack Sport Chrono), vitesse maxi 289 km/h
Poids: 1 945 kilos
Consommation mixte: 8,1 l/100 km.
CO2: 184 g/km
Prix: 115 967 €
Panamera Turbo
V8 4.0 biturbo, 550 ch et couple de 770 Nm dès 1 960 tr/mn
Transmission intégrale et boîte PDK 8 rapports
0 à 100 km/h en 3,8 s (3,6 s avec pack Sport Chrono), vitesse maxi 306 km/h
Poids: 2 070 kilos
Consommation mixte: 9,3 l/100 km
CO2: 212 g/km
Prix: 156 287 €
Moteur diesel
Panamera 4S Diesel
V8 biturbo, 422 ch et couple de 850 Nm dès 1 000 tr/mn
Transmission intégrale et boîte PDK 8 rapports
0 à 100 km/h en 4,5 s (4,3 s avec pack Sport Chrono), vitesse maxi 285 km/h
Poids: 2125 kilos
Consommation mixte: 6,7 l/100 km
CO2: 176 g/km
Prix: 119 927 €
Bonus: interview de Romain Dumas
A la présentation de la Panamera à Berlin, Caradisiac a interviewé le pilote français Romain Dumas, qui vient de l'emporter coup sur coup aux 24 Heures du Mans et à Pikes Peak.
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