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Orphée, la superbe CX cabriolet dont Citroën n’a pas voulu

Dans Rétro / Youngtimer

Stéphane Schlesinger

Un designer français, Guy Deslandes, a créé au début des années 80 un très beau cabriolet CX, pensant le produire en partenariat avec Citroën. Mais il en a été autrement…

Orphée, la superbe CX cabriolet dont Citroën n’a pas voulu

Citroën n’est pas une marque de cabriolets, en ayant proposé très peu. Mais ces rares modèles se signalent par leur beauté exceptionnelle : on pense notamment aux sculpturales Traction et DS. Au début des années 80, les constructeurs français ne proposent qu'un seul cabriolet vaguement haut de gamme : la Peugeot 504, très belle mais vieillissante.

Ce fait, le designer Guy Deslandes le déplore particulièrement, lui qui est un grand amateur des Citroën découvertes, surtout la DS. Il a bien envie d’une Cx découvrable, et s’adresse à deux carrossiers français bien connus pour en réaliser une : Chapron et Heuliez. Le premier refuse et le seconde demande une somme trop élevée.

La première CX Orphée, exposée au salon de Genève 1984, durant un après-midi.
La première CX Orphée, exposée au salon de Genève 1984, durant un après-midi.

Création individuelle

Ah c’est comme ça ? Eh bien, Deslandes va se la fabriquer lui-même, sa  CX à capote. Pour ce faire, il ne va pas se contenter de simplement retirer le toit d’une berline GTI et d’en souder les portes arrière, non. Il crée une ligne spécifique à partir du pare-brise, respectant la fluidité de la CX mais conservant des proportions justes sans le toit. C’est un gros travail, qui implique deux choses : allonger les portières (de 11 cm) et créer une toute nouvelle poupe. Deslandes réalise celle-ci en métal, mais elle est beaucoup trop effilée pour accueillir les feux verticaux de la CX. En conséquence, il leur préfère ceux de la  Visa II, plutôt réussis il est vrai.

La CX Orphée exposée à Paris existe toujours : la voici en 2021, juste avant sa vente par la maison d'enchères Osenant, qui a pris cette photo.
La CX Orphée exposée à Paris existe toujours : la voici en 2021, juste avant sa vente par la maison d'enchères Osenant, qui a pris cette photo.

L’objectif est de produire avec un partenaire une petite série de ce cabriolet de haut de gamme qu’il baptise Orphée. Il parvient à présenter le premier prototype au à l’exposition Equip’Auto 1983, puis carrément salon de Genève 1984, durant une après-midi, pour trouver quelqu’un avec qui s’associer. Les décideurs de Citroën n’ont pas le temps de voir la voiture, de sorte qu’ils la découvriront sur son prospectus. Ils n’y sont pas hostiles, mais la période n’est pas favorable, les finances de PSA étant critiques.

A l'arrière, la CX Orphée s'orne de feux de Citroën Visa, avec une certaine réussite.
A l'arrière, la CX Orphée s'orne de feux de Citroën Visa, avec une certaine réussite.

Relations difficiles avec Citroën

Georges Falconnet, directeur commercial du double chevron est pourtant intéressé. Il propose à Deslandes d’exposer l’Orphée sur le stand Citroën au salon de Paris, mais les deux hommes ne parviennent pas à s’entendre. Aussi, Deslandes présentera-t-il sa CX cabriolet sur son propre espace. Elle a évolué : désormais blanche avec un intérieur rouge, elle recourt au plastique pour tout l’arrière de la carrosserie. Une voiture que votre serviteur a vue et appréciée durant sa visite.

Deslandes a carrément allongé les portières de 11 cm pour préserver l'équilibre esthétique de l'Orphée. Photo : Osenat.
Deslandes a carrément allongé les portières de 11 cm pour préserver l'équilibre esthétique de l'Orphée. Photo : Osenat.

Et il n’est pas seul : l'Orphée est très bien accueillie, ce qui pousse son créateur à tenter d’en produire une petite série, via sa société Deslandes Design, à Villeneuve-sur-Allier. Le prix est élevé : à partir de 170 000 F, soit 56 800 € actuels selon l’Insee. Mais pas délirant, les grands cabriolets à 4 places sans arceau étant rarissimes. Toutefois, la sauce ne prend pas : seul quatre exemplaires seront fabriqués, en plus du prototype initial tout en acier… Dommage, car quelle beauté ! Au moins deux exemplaires subsistent, dont un a été vendu aux enchères par la maison Osenat, en juin 2021.

Une Orphée a été équipée des boucliers de la CX phase II, apparue à l'été 1985.
Une Orphée a été équipée des boucliers de la CX phase II, apparue à l'été 1985.

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