Peur sur le diesel à cause d'une éventuelle pénurie d'AdBlue
La crise énergétique actuelle va-t-elle empêcher nos véhicules diesel de rouler à cause d'une pénurie d'AdBlue ? C'est la crainte de certains professionnels suite à la hausse spectaculaire du prix du gaz, indispensable à la production de ce composé chimique.

Depuis le durcissement des normes antipollution, la plupart des véhicules diesel neufs vendus sur notre marché fonctionnent avec la technologie de l'AdBlue, cet additif qu'il faut remettre tous les 3000 kilomètres dans un petit réservoir dédié. Composé à 32,5% d'urée et à 67,5% d'eau déminéralisée, l'AdBlue permet de convertir 85% des oxydes d'azote contenus dans les gaz d'échappement en diazote et en vapeur d'eau, inoffensifs pour l'environnement. Biodégradable et non toxique, cette solution technique impose évidemment de ne jamais rouler avec le réservoir d'AdBlue vide. Lorsqu'il n'y a plus d'AdBlue, il devient d'ailleurs impossible de démarrer le véhicule.
Or, la production de l'Adblue en usine nécessite de grosses quantités de gaz. Et avec l'augmentation très importante des prix du gaz en Europe ces derniers mois en raison de la crise ukrainienne et des grosses tensions entre l'Union Européenne et la Russie, cette production d'AdBlue ne serait plus assez rentable pour les professionnels du segment actuellement. En Allemagne, où la société SKW produit 40% de la quantité totale d'AdBlue consommée dans le pays, on commence à s'inquièter. Le gaz est devenu tellement cher que l'entreprise a dû arrêter de produire l'AdBlue. Pour l'instant, les stocks disponibles dans le pays permettent de tenir. Mais si le prix du gaz ne finit pas par redescendre, SKW précise qu'elle aura beaucoup de mal à redémarrer la production sans l'aide du gouvernement.
2,5 millions de litres chaque jour
D'après SKW en Allemagne, le secteur des transports consomme pas moins de 2,5 millions de litres d'AdBlue chaque jour. Une pénurie d'AdBlue risquerait ainsi de paralyser toute l'activité, des transports lourds jusqu'aux autos particulières fonctionnant au diesel. Plus généralement, toute l'industrie européenne -grande consommatrice de gaz- se retrouvera sinistrée si les prix du gaz restent trop longtemps à de tels niveaux, faute de pouvoir rivaliser avec celle des Etats-Unis ou de la Chine qui ont accès à du gaz nettement moins cher.
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