Pour les 75 ans de son Combi, Volkswagen s'offre un festival
VANLIFE - Du 4 au 6 juillet dernier, plus de 200 vans Volkswagen se sont retrouvés dans les Landes pour célébrer les 75 ans du combi aménagé. reportage à travers les âges de la vanlife.

De mémoire d’Audheillannais, on n’avait jamais vu ça. En l’espace de 24 heures, plus de 200 Combis ont débarqué dans la petite station balnéaire de la côte Atlantique, à deux pas de Mimizan. C’est là, au bord d’un étang, dans un camping, qu’ils se sont retrouvés, le temps d’un week-end, du 4 au 6 juillet dernier.
Pourquoi une telle concentration à Audeillhan dans les Landes ? Parce que Volkswagen y conviait ses adeptes à fêter les 75 ans de son van aménagé. Moyennant 50 euros le week-end, ils pouvaient assister à des concerts et des DJ sets, et surtout, échanger avec leurs congénères animés de la même passion.
Le leader du van aménagé
75 ans ? 74 ans plus exactement, car le Combi dans sa version aménagée est né en 1951, soit un an après le lancement du T1. De même, la version California, qui désigne aujourd’hui toutes les VW habitables, du Caddy au Crafter, ne date que de 1988. Il n’empêche que 200 000 exemplaires du Transporter habitable, depuis le T3 ont trouvé preneurs depuis 37 ans.
Émilien, lui, n’est pas venu ni pour se trémousser aux rythmes du groupe Boulevard des airs qui donnent un concert durant le festival. Il n’est pas venu non plus pour admirer les vans anciens, mais plutôt pour examiner, comparer et essayer le nouveau Calfornia.

Car du côté de chez VW, si on a réuni et tenté de combler une communauté de 500 fans venus avec leur propre van, on n’en oublie pas de promouvoir le petit dernier en plein lancement : le nouveau California T7. Pas tellement du goût d’Émilien, du moins sur le papier.
Ce qui le chagrine, c’est justement l’argument choc de VW pour défendre son nouveau modèle : les deux portes coulissantes à l’arrière au lieu d’une seule depuis toujours. Une ouverture supplémentaire qui, selon cet agent immobilier qui se sert de son Combi la semaine comme bureau et le week-end comme véhicule de loisirs, « limite les rangements auparavant collés contre la paroi ».
Car du T1 aménagé du 1951, un an après sa version camionnette, au T7, « ou plutôt T6.2 » comme le souligne Émilien, ils sont tous exposés en version rutilante à une seule porte arrière. Ils ne sont là que pour être admirés, tels des tableaux d’un improbable musée de la vanlife, dont le papa Volkswagen est leader depuis des décennies. Des anciens, mais aussi des modernes T5 et T6 qui constituent la majorité des vans venus pour ce California festival.

Un peu plus rares, les plus anciens de ces 200 Combis sont souvent parfaitement entretenus, même si, ici et là, un modèle dans son jus avoue ses centaines de milliers de kilomètres et, parfois son tuning à roues gigantesques, ou à ras du sol façon hot rod. Quelques versions Syncro se sont eux aussi fait une place parmi les vans traditionnels, puisque c’est ainsi que, depuis toujours, Volkswagen désigne ses modèles déclinés en 4x4.
Parmi les anciens Combis parfaitement conservés, on retrouve le T1 d’Arnaud. Il est du millésime 1966 et le Savoyard se l’est offert il y a dix ans. Son entretien ? Il est fait maison. « Je bricole des Coccinelle depuis toujours, et le vieux Combi c’est simplement une Cox en plus gros ».
Quant au choix du T1, il nous glisse à l’oreille, pour que ses copains proprios de vans plus récents ne l’entendent pas « c’est parce que c’est le plus joli » Si son engin est purement d’origine, il lui a tout de même ajouté une coquetterie : un panneau solaire pour être plus autonome.


Moins joli, du moins selon les critères d’Arnaud, un T2 garé à quelques mètres du sien, date quant à lui de 1974. Et il est rutilent, même sans pare-brise en deux parties comme son prédécesseur. Mais contrairement à lui, il dispose d’un pedigree de star. Car ce Combi T2 était la propriété du comédien Tom Hanks.
Une série Tom Hanks, ultra limitée
L’acteur de Forrest Gump a d’ailleurs dédicacé son auto, à l’intérieur de la portière côté conducteur. Pour lui donner un peu plus de valeur à la revente ? Son propriétaire actuel, qui a traversé l’Atlantique pour l’acheter, n'a pas livré son prix, tout en expliquant qu’il l’avait eu pour pas très cher.
Mais ici, à Audheillan, on est loin de Hollywood, si, le temps d’un week-end, on vit et on dort Combi, on mange aussi Combi, grâce aux food trucks aménagés dans des T1 ou T2. Même la bière, si elle n’est pas allemande, se déguste près de deux Transporters spécialement aménagés pour recevoir, sur leur flanc, des tireuses pression. Ici, seuls les cygnes qui passent et repassent sur l’étang qui borde la concentration ne sont pas originaires de Wolfsburg.
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