Près de la moitié des décès liés aux transports sont dus au diesel

Voici une étude qui va donner du grain à moudre à tous les détracteurs des véhicules diesel. L’ICCT, ONG à l’origine du dieselgate, révèle que les véhicules diesel sont responsables de 47 % des 385 000 décès prématurés. Un pourcentage important qui connaît toutefois des variations géographiques notables. Ainsi, dans les pays, européens notamment, où le diesel est très important à l’image de la France, l’Allemagne ou l’Italie, mais également en Inde, le diesel cause 66 % des décès prématurés attribuables à la pollution des transports, selon les chercheurs de l'ICCT. À l’inverse, au Royaume-Uni et au Japon, pays où le diesel a toujours eu moins la côte, cette part chute respectivement à 46 % et 32 %.

Ainsi, selon Joshua Miller, co-auteur de l'étude et chercheur à l'ICCT : « Le grand impact des véhicules diesel en Europe montre l'importance de hauts standards antipollution accompagnés d'un contrôle performant ».

Au total, si on prend en compte tous les types de transports (individuels, collectifs, agricoles, industriels ou même fluviaux), on se rend compte qu’ils sont responsables de 11 % des 3,4 millions de décès prématurés dus à la pollution causée par l'exposition aux particules fines (PM2.5) et à l'ozone. Cette exposition entraîne notamment un risque plus élevé de cancer du poumon, d'infarctus ou de diabète. Le pays le plus touché est sans grande surprise la Chine avec près de 114 000 personnes mortes prématurément en 2015, suivies ensuite par l’Inde avec 74 000 victimes. Moins de décès en Europe. Toutefois, l'ICCT estime ce chiffre à 13 000 pour l'Allemagne, à 6 400 pour la France et à 22 000 pour les États-Unis, soit respectivement 31 %, 32 % et 19 % des décès attribués au total à la pollution de l'air.