Salon de Francfort 2017 - Skoda Karoq : le SUV qui rend aimable
Alexandre Bataille , mis à jour
Chez les SUV compacts, Skoda rentre dans le rang. Oubliez l'original Yéti, place au plus conventionnel Karoq, gros restylage du Seat Ateca. Ce rival des Volkswagen Tiguan et Peugeot 3008 sera commercialisé en fin d'année.
En bref
- Il remplace le Yéti.
- Deux moteurs essence, trois moteurs diesel, de 115 à 190 ch.
- Premier prix annoncé : 21 990 €.
Le petit frère du Kodiaq n’a presque plus de secrets pour nous puisque nous avons été parmi les premiers à en prendre le volant, d’une version camouflée, en avril dernier. Puis en mai, nous étions à Stockholm pour sa présentation.
Après 8 années de bons et loyaux services et près de 600 000 exemplaires écoulés dans le monde le Yeti, tire donc sa révérence. Le ludospace baroudeur laisse sa place au Karoq, un SUV pur jus dans la lignée du Kodiaq, qui viendra se frotter aux Peugeot 3008, Renault Kadjar et Seat Ateca sur l’un des marchés les plus juteux du moment.
En abandonnant l’appellation Yeti, Skoda met en place sa nouvelle stratégie « SUV » initiée par le Kodiaq. Une nouvelle famille aux noms très durs qui évoquent la robustesse. Le Karoq qui est la contraction de « Ruq » (flèche) et de « Qaarac » (voiture) en dialecte inuit sera vraisemblablement suivi dans les mois à venir par un petit frère qui se positionnera face au Renault Captur.
Le tchèque repose sur la plateforme globale (MQB) du groupe Volkswagen et mesure 4,38 m de long. Il est fabriqué à Kvasiny en République Tchèque dans la même usine que son cousin, le Seat Ateca. Les deux modèles partagent de nombreux éléments techniques comme les motorisations, les transmissions et certaines technologies.
La filiation avec son cousin espagnol, l’Ateca est indéniable. Les proportions, la ceinture de caisse et la silhouette sont très proches. Le Karoq marque sa différence par une face avant plus robuste, dans la lignée du Kodiaq, agrémentée de feux spécifiques Full Led (option). Les optiques arrière en crochet sont quant à elles totalement inédites. À l’intérieur, le Karoq offre une qualité perçue dans le haut du segment avec des matériaux soignés (aluminium, bois) et pas mal de plastiques moussés. Le dessin de la planche de bord est lui aussi proche du Kodiaq. Autrement dit, classique mais fonctionnel.
Toutefois, le cadet s’illustre en proposant pour la première fois chez Skoda le cockpit virtuel. Ce dernier ira de pair avec le Skoda Connect et son écran tactile de 9,2’’. Ce système multimédia, similaire en conception à celui des modèles du groupe Volkswagen est l’un des plus sophistiqués du marché à l’heure actuelle. En prime de tout l’arsenal de sécurité active disponible chez Skoda (aide au maintien dans la voie, régulateur adaptatif, détection des piétons, etc.) le Karoq reconduit les gadgets que l’on affectionne particulièrement comme le parapluie sous le siège passager, le grattoir dans la trappe à essence ou encore un très astucieux porte-bouteille qui permet d’ouvrir cette dernière d’une main.
À vivre, le Karoq ne reprend malheureusement pas l’ADN de Skoda. Le constructeur qui a fait de l’espace à vivre sa spécialité avec des modèles très accueillants (Octavia, Superb et Kodiaq) propose ici une habitabilité lambda. L’espace aux jambes est un poil supérieur à la moyenne du marché. L' on vous conseillera d’opter pour le système VarioFlex (option) qui permet de faire coulisser la banquette arrière (fractionnable), d’incliner les dossiers et enfin de pouvoir les ôter totalement si vous êtes en mode déménageur.
Le Karoq soigne davantage les bagages avec un volume de coffre généreux (521 litres à 1 630 litres) et d’astucieux systèmes d’ancrages pour les commissions, par exemple. Malheureusement, il n’offre pas de plancher plat et il est impossible de rabattre les sièges depuis le coffre.
Le Tchèque fera sa première apparition publique au prochain salon de Francfort et sera commercialisé sur le marché français en novembre prochain à partir de 21 990 €.
Les dimensions
Longueur | 4,38 mètres |
Largeur | 1,84 mètre |
Hauteur | 1,61 mètre |
Empattement | 2,64 mètres |
Coffre | 521 à 1630 litres |
La fiche technique
Moteurs | 1.0 TSI | 1.5 TSI | 1.6 TDI | 2.0 TDI | 2.0 TDI |
Type | 3 cylindres essence | 4 cylindres essence | 4 cylindres diesel | 4 cylindres diesel | 4 cylindres diesel |
Puissance | 115 ch | 150 ch | 115 ch | 150 ch | 190 ch |
Couple maxi | 175 Nm | 250 Nm | 250 Nm | 340 Nm | 400 Nm |
0 à 100 km/h* | 10,6 s | 8,4 s | 10,7 s | 8,9 s | 7,8 s |
Boîte de vitesses | BVM 6 ou DSG 7 | BVM 6 ou DSG 7 | BVM 6 ou DSG 7 | BVM 6 ou DSG 7 | DSG 7 4x4 |
Consommation mixte* | 5,2 l/100 km | 5,1 l/100 km | 4,5 l/100 km | 4,4 l/100 km | 5,3 l/100 km |
Rejets de CO2* | 117 g/km | 119 g/km | 118 g/km | 115 g/km | 138 g/km |
avec la boîte manuelle (sauf TDI 190 car DSG de série)
La concurrence
Elle ne manque pas ! Le Karoq se lance à l'assaut d'une catégorie très encombrée. À ce jour, les trois références du marché sont les Nissan Qashqai, Peugeot 3008 et Volkswagen Tiguan. Le premier vient d'être restylé et reste le roi des ventes en Europe, profitant de son aura de pionner des crossovers. Le second met en avant un design plus acéré et une présentation intérieure à la fois soignée et originale. Il est également porté par le prestigieux titre de Voiture de l'année 2017. Enfin le troisième mise sur l'image de son blason et une dotation technologique plus fournie.
Le Karoq doit aussi se méfier de son très proche cousin le Seat Ateca, qui propose forcément des prestations similaires, dans un emballage tout aussi anguleux mais un poil plus dynamique. Ce qui fera la différence entre ces deux sera le rapport prix/équipements, qui devrait tourner en faveur du Skoda. En France, le Karoq aura aussi en face de lui le Renault Kadjar, qui a perdu de sa superbe depuis l'arrivée des nouveaux 3008 et Tiguan, mais continue de séduire des clients avec son design galbé.
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