Prise en main vidéo exclusive - Skoda Karoq : le mini Kodiaq
Il sera révélé en première mondiale le 18 mai prochain et commercialisé en France au mois de novembre. Caradisiac est le premier média français à avoir pu découvrir le nouveau Skoda Karoq en détail et prendre le volant sur quelques kilomètres.
Après 8 années de bons et loyaux services et près de 600 000 exemplaires écoulés dans le monde le Yeti, tire sa révérence. Le ludospace baroudeur laisse sa place au Karoq, un SUV pur jus dans la lignée du Kodiaq, qui viendra se frotter aux Peugeot 3008, Renault Kadjar et Seat Ateca sur l’un des marchés les plus juteux du moment. En abandonnant l’appellation Yeti, Skoda met en place sa nouvelle stratégie « SUV » initiée par le Kodiaq. Une nouvelle famille aux noms très durs qui évoquent la robustesse. Le Karoq qui est la contraction de « Ruq » (flèche) et de « Qaarac » (voiture) en dialecte inuit sera vraisemblablement suivi dans les mois à venir par un petit frère qui se positionnera face au Renault Captur.
Le tchèque repose sur la plateforme globale (MQB) du groupe Volkswagen et mesure 4,38 m de long. Il est fabriqué à Kvasiny en République Tchèque dans la même usine que son cousin, le Seat Ateca. Les deux modèles partagent de nombreux éléments techniques comme les motorisations, les transmissions et certaines technologies.
Les premiers à prendre le volant
Nous avons eu la chance de le voir totalement découvert avant sa présentation officielle prévue le 18 mai prochain à Stockholm et la filiation avec son cousin espagnol, l’Ateca est indéniable. Les proportions, la ceinture de caisse et la silhouette sont très proches. Le Karoq marque sa différence par une face avant plus robuste, dans la lignée du Kodiaq, agrémentée de feux spécifiques Full Led (option). Les optiques arrière en crochet sont quant à elles totalement inédites.
À l’intérieur, le Karoq offre une qualité perçue dans le haut du segment avec des matériaux soignés (aluminium, bois) et pas mal de plastiques moussés. Le dessin de la planche de bord est lui aussi proche du Kodiaq. Autrement dit, classique mais fonctionnel. Toutefois, le cadet s’illustre en proposant pour la première fois chez Skoda le cockpit virtuel. Ce dernier ira de pair avec le Skoda Connect et son écran tactile de 9,2’’. Ce système multimédia, similaire en conception à celui des modèles du groupe Volkswagen est l’un des plus sophistiqués du marché à l’heure actuelle. En prime de tout l’arsenal de sécurité active disponible chez Skoda (aide au maintien dans la voie, régulateur adaptatif, détection des piétons, etc.) le Karoq reconduit les gadgets que l’on affectionne particulièrement comme le parapluie sous le siège passager, le grattoir dans la trappe à essence ou encore un très astucieux porte-bouteille qui permet d’ouvrir cette dernière d’une main.
A vivre, le Karoq ne reprend malheureusement pas l’ADN de Skoda. Le constructeur qui a fait de l’espace à vivre sa spécialité avec des modèles très accueillants (Octavia, Superb et kodiaq) propose ici une habitabilité lambda. L’espace aux jambes et la largeur aux coudes sont dans la moyenne du marché. L’on vous conseillera d’opter pour le système VarioFlex (option) qui permet de faire coulisser la banquette arrière (fractionnable), d’incliner les dossiers et enfin de pouvoir les ôter totalement si vous êtes en mode déménageur.
Le Karoq soigne davantage les bagages avec un volume de coffre généreux (521 litres à 1 630 litres) et d’astucieux systèmes d’ancrages pour les commissions, par exemple. Malheureusement, il n’offre pas de plancher plat et il est impossible de rabattre les sièges depuis le coffre.
L’offre de motorisation sera composée en essence, d’un 3 cylindres suralimenté de 115 ch (BVM ou DSG) et d’un 4 cylindres 1.5 TSi « cylindres à la demande » de 150 ch que nous avons eu l’occasion de tester sur quelques kilomètres. Il représente, selon nous, le meilleur des deux mondes puisqu’il allie performances et sobriété. Ce bloc qui a vu le jour sous le capot de la Golf 2017 est parfaitement à l’aise pour déplacer le tchèque dont le poids, encore inconnu, nous a semblé relativement contenu. Son association avec la boîte DSG7 est un mariage qui séduira assurément les citadins. Les gros rouleurs auront le loisir de se rabattre sur une offre diesel qui s’étale de 115 à 190 ch.
Le Karoq sera proposé en 4x2 et 4x4 et pourra bénéficie d’une suspension pilotée (option). Le châssis « classique » que nous avons testé sur une cinquantaine de kilomètres met déjà en lumière les qualités de voyageur du Karoq. Le SUV de Skoda est un véhicule confortable, précis et très bien insonorisé. Le tchèque évolue certes dans un registre moins « dynamique » que le Seat Ateca ou le Peugeot 3008 mais nous a séduits sur le court trajet effectué. Il offre en prime un potentiel en tout-terrain puisqu’il peut bénéficier d’une transmission intégrale, d’une aide à la descente et d’un mode offroad qui adapte les aides à la conduite. Ceux qui n’osaient pas franchir le pas avec le Kodiaq, trop imposant, ont ici un condensé qui tient la route.
Un essai plus complet dans les mois à venir devrait confirmer cette première impression de conduite.
Le nouveau Skoda Karoq sera dévoilé en première mondiale le 18 mai prochain à Stockholm avant d’effectuer ses premiers pas en public au salon de Francfort. Le SUV débarquera sur nos routes au mois de novembre à des tarifs qui devraient avoisiner ceux de l’Ateca, vendu à partir de 22 000 €.
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