

La méthode interpelle, mais elle relate tout de même des faits. Même si les englober et les expliquer d’une seule manière fait débat. L’idée des syndicats du groupe Renault est de montrer que les efforts exigés se sont traduits par une pression accrue sur des salariés fragilisés. Résultat ? Dix suicides et six tentatives de suicide de salariés du groupe sont à déplorer entre 2013 et 2017, parmi ses 46 000 salariés en France. La cause en serait les conditions de travail, dans un contexte de production intensive.
L'accord de compétitivité a occasionné de nombreux départs et accentué la charge de travail, ainsi que l'abus de postes en intérim selon les syndicats. Deux sites sont mis en exergue : celui de Cléon où sur la seule année 2016, quatre suicides ou tentatives ont été comptabilisés. Il y a aussi le Technocentre Guyancourt, où, durant la même année 2016, un ingénieur succombait après un malaise lors d'un entretien disciplinaire. Par ailleurs, sur les 9 600 employés du plus grand centre de recherche et développement français, 136 burn-out ont été diagnostiqués l'année dernière.
Si Renault conteste la globalisation des cas, il répond qu’une politique de prévention des risques a été engagée, notamment avec le plan Cap2020. Le constructeur Renault a pris certaines initiatives ces dernières années, notamment l'encouragement du télétravail et de nouvelles méthodes de travail pour les cadres. Enfin, l’entreprise qui emploie 120 000 salariés dans le monde souligne qu'après les 7 500 départs nets de la période 2013-2016, un plan d'embauches prévoit la signature de 3 600 CDI sur 2017-2019, dont la moitié dès cette année.
SPONSORISE
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération