Rétromobile : quelle voiture acheter si vous avez 25 000 € ?
C’est maintenant ou jamais. Vous allez à Rétromobile et décidez de craquer pour une ancienne, dans le hall dédié aux autos à moins de 25 000 €. Nous vous proposons trois autos très agréables à conduire et dont la cote est solide. Voire en progression, ce qui vous permettra peut-être de faire une plus-value à la revente.
Depuis 2008, les anciennes ont pris une valeur parfois considérable et, bonne nouvelle, malgré quelques fluctuations, les cours restent hauts. Oui, les autos de collection, pas nécessairement très anciennes, allient placement et plaisir. Par les temps qui courent, c’est alléchant. Par ailleurs, ils délivrent bien des sensations sans avoir à défier les radars. Evidemment, on évitera de se précipiter sur le premier modèle venu, en prenant au contraire des précautions.
Déjà, on choisira une voiture qu’on aime (c’est la base !), ensuite, préférera les modèles les plus sains possibles, dotés d’un historique, enfin, on se fera conseiller par expert. Les membres des clubs, nombreux à Rétromobile, se feront forts de vous assister, car l’auto de collection est une incroyable machine à tisser… des liens.
Ancienne
Citroën DS 21/23 (1965 – 1975)
C’est la star du salon Rétromobile cette année. Elle est née voici 70 ans et partie voici 50 ans : c’est la Citroën DS. Incroyablement moderne à sa sortie en 1955, grâce à sa suspension hydropneumatique, ses freins à disques (une première en grande série) et son aérodynamique, notamment, elle tient la route comme aucune autre, freine fort et assure un confort... présidentiel. Il lui manque toutefois un moteur à la hauteur. Celui-ci arrive en 1965 sur la DS21 : ce 2,2 l à 5 paliers développant 100 ch DIN emmène la belle à 175 km/h. Pas mal ! A la rentrée 1967, la DS bénéficie d’un spectaculaire museau à 4 projecteurs sous verrière, alors qu’en 1969, elle est l’une des premières au monde à bénéficier d’une injection électronique boostant la puissance à 125 ch DIN. Cette fois, elle frôle les 190 km/h ! Fin 1972, le moteur passe à 2,3 l (115 ch en carbu, 130 ch en injection), la Citroën devenant plus rapide que jamais. Elle disparaît en avril 1975. Difficile à acheter et à entretenir (corrosion ravageuse, fuites diverses), la DS bénéficie toutefois d’un moteur increvable. Dès 21 000 € en très bon état. Cote stable.
Youngtimer
Nissan 200 SX (1989 – 1993)
Humilier une Porsche 944 S tout en coûtant 50 % moins cher ? C’est tour de force réalisé par la Nissan 200 SX S13. Apparue en 1988, ce coupé 4 places à roues arrière motrices bénéficie d’un bouillant 1,8 l turbo à 16 soupapes développant 171 ch, qui lui autorise une vitesse maxi de 225 km/h ainsi que des accélérations et des reprises de premier plan. Malgré un son essieu arrière multibras, la Nissan demande de bonnes compétences de pilote sur chaussée grasse, mais quelles sensations ! Heureusement, au freinage, excellent, l’ABS rassure. Vendue à un tarif très compétitif, elle a vu son succès entravé par le quota à 3 % fixé aux japonaises. De plus, la 200 SX a souvent été massacrée quand la mode du tuning faisait rage, de sorte qu’elle s’avère extrêmement rare en très bon état. Soigneusement entretenue (chose rare !), la mécanique est très solide, mais la corrosion est à surveiller. Dès 15 000 €. Cote montante.
Newtimer
Alfa Romeo 147 GTA (2002 – 2006)
Un bel écrin pour un joyau. Fort joliment dessinée, l’Alfa Romeo 147, révélée au Mondial de Paris 2000, bénéficie en sus de trains roulants soignés (double triangulation avant/multibras arrière), qui font oublier sa plate-forme héritée de la Fiat Tipo. Elue Voiture de l’Année, la 147 passe dans une autre dimension en 2002 quand s’installe sous son capot le fabuleux V6 Busso, du nom de son concepteur. Cubant 3,2 l, ce 4-arbres atmo à 24 soupapes développe quelque 250 ch (comme dans la 156 GTA), mais plus que les chiffres, c’est son agrément exceptionnel qui emporte tout. Doux et rageur, souple et explosif dans les tours, et surtout incroyablement musical, il justifie à lui seul l’achat de l'Alfa Romeo. Celle-ci manque d’un vrai différentiel à glissement limité, mais suffisamment confortable et efficace, elle satisfait magnifiquement à un usage quotidien. Fiable à condition d’être chèrement entretenue (courroie de distribution, embrayage et triangles avant tous les 80 000 km), elle s’avère toutefois gourmande : 12 l/100 km. A partir de 15 000 €. Cote montante.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération