Road trip Caradisiac en Italie : une virée de 27 000 kilomètres en Alfa Romeo 4C, Giulia, Guilietta Stelvio, Fiat 500 C, 500 X, Panda, Tipo et Abarth 124

Un road trip, c'est d'abord une aventure humaine car le rythme effréné impose une vie quasiment communautaire le temps du voyage. Pendant huit jours en Italie, la rédaction est restée ensemble quinze heures par jour. Petit-déjeuner à sept heures, coucher généralement aux alentours de minuit, ils ont vécu à bord de leurs autos ce qu'un automobiliste met généralement des mois à vivre. Une accélération du temps indispensable pour nous permettre de mieux vous parler de ces autos.

Et cette aventure a été l'occasion d'apprendre encore à mieux se connaître, à prendre toujours l'autre en compte et à gérer l'imprévu. Galerie de portraits en forme de caricature des onze journalistes, cadreurs et photographes dont les reportages nous feront voyager tout l'été à bord des autos essayées en Italie. Chaque auto testée fera ainsi l'objet de la publication d'un essai longue durée, mais vous découvrirez également d'autres vidéos consacrées au fameux Lingotto, le circuit de Fiat situé au sommet de son usine originelle, le Hub, nouveau musée Fiat à Turin, le musée Alfa Romeo à Arese, celui de Ferrari à Maranello et bien d'autres surprises encore...

Notre road trip en Italie : la bande annonce

Road trip Caradisiac en Italie : une virée de 27 000 kilomètres en Alfa Romeo 4C, Giulia, Guilietta Stelvio, Fiat 500 C, 500 X, Panda, Tipo et Abarth 124

  

 Un avant-goût de tout ce que vous pourrez découvrir cet été de ce road trip consacré aux marques Alfa Romeo, Fiat et Abarth.

Le parcours de notre road trip

L'équipe : une communauté éclectique 

 Serge Bellu : le pince-sans-rire

À la fois le petit dernier à rejoindre la troupe et son doyen, Serge est en quelque sorte le Bernard Blier de l'équipe, un personnage hors normes. Pince-sans-rire, caustique, capable d'asséner ses bons mots alors qu'on ne l'attend pas, il parle comme il écrit sa rubrique sur Caradisiac "Design by Bellu" : avec majesté.

Une plume en or, un historien de l'automobile, une référence de la presse auto en France. Quant à son savoir encyclopédique grâce auquel il a publié de nombreux ouvrages, inutile de dire qu'il a été précieux alors que nous visitions les musées Alfa, Fiat et Ferrari. L'homme qui a été invité à la table d'Enzo Ferrari quand il était jeune journaliste est séduisant. Maître Bellu : respect et admiration de l'ensemble de rédaction.

Manuel Cailliot : le cartésien

Vous connaissez Manuel Cailliot qui dirige la rubrique occasion de Caradisiac et publie également des essais de nouveaux modèles. La justesse et la rigueur de ses analyses caractérisent son travail. Et cette solidité a été un véritable atout pendant le road trip. Il n'a pas été le premier à plonger à onze heures du soir dans une piscine pour se rafraîchir après une journée à conduire sous la canicule. Il le fera après être allé terminer le soir un article à publier le lendemain matin.

Et si quelque chose cloche dans l'organisation, il le verra. Bref, cartésien et guetteur, une présence rassurante à laquelle on ne peut toutefois le cantonner, car l'humour noir et froid n'est jamais bien loin.

Eddy Clio : le mystérieux

Son histoire avec Caradisiac a commencé par la révélation d'un secret. Alors qu'il travaillait pour un autre service, on s'était aperçu qu'à ses heures perdues, il photographiait des milliers de voitures de luxe garées devant des palaces parisiens. La rubrique "La photo du jour" était née et c'est ainsi qu'il est devenu le photographe de Caradisiac avant de se tourner vers la vidéo.

Eddy a beaucoup filmé et photographié pendant les huit jours du road trip. Nos voitures d'essai bien sûr, mais pas uniquement  : des arbres aux insectes, il immortalise tout ce qui attire son regard, même si ce n'est pas toujours avouable, comprenne qui pourra. Avec le temps, qu'il prend d'ailleurs volontiers, il remplit son office et plutôt bien même s'il n'est pas du matin, même si l'après-midi semble ne pas être son truc, même si le soir, il se fait tard, même s'il n'aime pas faire des photos et des vidéos quand il y a du soleil, quand il y a de la pluie et quand il y a des nuages. Mais et c'est là son mystère, au bout du road trip, on découvre des milliers de photos. Le mystère Eddy ? Peut-être est-il plusieurs ? 

Laurent Cohen : le stakhanoviste

Il était tout timide il y a dix ans quand il a commencé à tourner des vidéos pour Caradisiac et... il l'est toujours. Il a fait des centaines de reportages, emmagasiné des milliers de vidéos, sans jamais élever la voix. Et le road trip en Italie n'a pas contredit cette réputation. Il faut dérusher chaque soir jusqu'à une heure, deux heures du matin ? Il s'accomplit, sans rechigner à la tâche, un véritable stakhanoviste qui dîne avec sa table de montage. Dès qu'on pose un pied à terre pour un reportage, il transporte tout son matériel sur son dos sans demander d'aide, se transformant au passage en une forme sombre et singulière qui l'apparente à une tortue, ce qui pourtant ne le résume pas car il travaille au rythme du tigre.

Féru d'histoire, quand sa carapace enfin le soir est tombée, il devise alors avec tous sur des sujets sociétaux et philosophiques. Indispensable pour s'échapper au moins quelques minutes de l'univers automobile.

Alain Dalbera : le vidéo-greffé

L'œil frise en permanence, l'esprit est malicieux, la langue bien pendue et le trait d'humour, le sarcasme fusent alors que personne ne s'y attend. Alain semble ailleurs, dans les airs, comme un poète. Cette forme de nonchalance pourrait laisser croire qu'il prend du retard sur le plan du tournage alors qu'en réalité, tout est terminé depuis un moment déjà. Le geste discret, la voix qui ne s'exprime qu'en cas de nécessité et sans emphase, il tend son micro aux journalistes comme la guêpe sort son dard, recueillant ainsi les sensations vécues pendant le road trip avec plus d'acuité. Il faut dire qu'il avance masqué, il préfère les petites caméras espions aux grosses betacams, ce qui le rend invisible. Greffé à ces petits outils vidéos, il capte la parole, l'instant, l'image qui font le sel de ce type de road trip.  

Pierre Desjardins : l'amoureux

L'amour fou, une rencontre fulgurante, inattendue, en plein cœur de l'été italien caniculaire. Il faut dire que la belle a mis en avant des atours convaincants : une robe rutilante, une voix suave, certes un peu masculine, mais qu'on n'oublie pas. Que la famille de Pierre se rassure. Nous parlons bien sûr d'un être de métal, en l'occurrence l'Alfa Romeo 4C. Seule sa Mazda MX5, jusqu'alors chère à son cœur, a pu souffrir de ce flirt estival.

Alors, comme c'est souvent le cas, il ne l'a pas quittée pendant huit jours, finissant par faire corps avec elle. Il l'a aimée dans les nombreux tunnels empruntés car il y faisait résonner son moteur enchanteur. Il a aimé la conduire comme un kart dans les routes de montagne. Il a aimé traverser à son volant les villes de la côte italienne. Il a aimé se courber devant elle pour s'y asseoir si près du sol. Rien, aucun reproche à lui faire. Le confort ? Parfait, dit-il. Nous verrons que ce n'est pas si vrai. La climatisation ? Insuffisante, mais là encore, transpirer à ses côtés a été un plaisir, semble-t-il. Bref, et quand chacun dans l'équipe lui a demandé de nous la prêter un peu, vous avez bien sûr la réponse. On vous le dit, Pierre était amoureux et l'amour ne se partage pas.     

Michel Holtz : le professeur

Nouveau venu comme Serge Bellu sur nos road trips, mais pas sur Caradisiac. Cela fait maintenant cinq ans que Michel commente l'actualité sur notre site via ses billets d'humeur. Une plume qui cherche, fouine, défriche et défrise parfois les observateurs et ravit ses élèves auxquels il enseigne le journalisme à Tours. Pour être maître de conférences, il faut avoir en général quelques cheveux blancs. ça tombe bien, les siens le sont tous. Si bien qu'associé à sa svelte silhouette, on pourrait se tromper sur son âge. C'est ce qu'on a voulu lui laisser croire en lui affectant une auto de jeune... demoiselle : la Fiat 500 C. Alors que notre volonté était d'abuser un peu de la situation : le novice devait bien être bizuté.

C'est donc avec ses 69 chevaux qu'il a traversé l'Italie. Quand il pouvait d'ailleurs... Car il faisait de la peine à voir parfois, notamment pour atteindre le tunnel du Mont-Blanc. Mais le maître est resté maître de lui, affichant tout au long du voyage un sourire immarcescible. Non feint. Alors, la Fiat 500 C, il l'a aimée sans faire semblant, pour ce qu'elle est, préférant jouir de ses qualités (la capote, le plaisir affiché des Italiens qui la voyaient passer dans la rue  et qui vénèrent encore cette icône) que de souffrir de ses défauts (son manque de puissance et à la longue son confort). 

Pierre-Olivier Marie : l'Italien

Pierre-Olivier a fait un voyage dans le temps à l'occasion de ce road-trip. Conduire une Abarth 124 en plein été italien l'a manifestement plongé dans les années soixante. Il a vécu notre aventure façon Dolce Vita. La canicule ? Il ne l'a pas ressentie. La climatisation ? De quoi parlez-vous? C'est fenêtre ouverte systématiquement, le coude à la portière, les Ray-Ban vissées sur le nez, qu'il a traversé les routes de Toscane.

Chantonnant les playlists italiennes de son Spotify avec le sourire, il a offert en permanence aux passants et à l'équipe sa bonne humeur communicative. Il est devenu "italien" le temps de l'aventure, un jeune italien, voire un enfant. Il fallait le voir, s'amuser pendant une semaine avec son coupé, jouant de l'accélérateur uniquement pour avoir le plaisir d'entendre le son roucoulant de son moteur. D'ailleurs, ces plaisirs étaient trop intenses, nous a-t-il dit, pour qu'il ne revienne pas bientôt sur les traces de notre road-trip pour les faire partager à sa famille. 

Olivier Pagès : le maître du temps

Il est né à la presse auto avec Caradisiac et Caradisiac va fêter ses vingt ans l'année prochaine. C'est dire qu'Olivier n'est plus un jeunot, mais c'est surtout la preuve de sa compétence. Des essais et des comparatifs par centaines à son actif, ce n'est pas un road trip de plus qui va l'impressionner. Il connaît la musique et cette assurance de métronome a fait grand bien à l'équipe. Il a tout en tête, sait tout faire et son stress le rend vigilant. Un nuage dans le ciel et il accélère la prise de vue en se transformant lui-même en photographe.

Mais attention, Olivier reste humain. Pour que la mécanique fonctionne bien, il s'impose des rites qu'il lui faut absolument respecter. Il adore le sport auto, mais si vous lui proposez de conduire une F1 alors qu'il n'a pas mangé son croissant, passez votre chemin. Le plus au cadeau qu'on a pu lui faire à l'occasion de ce reportage ? C'était en Toscane. Nous nous sommes retrouvés dans une pizzeria surplombant San Gimignano. Le paysage était magnifique, le soleil au zénith, les mets savoureux... Mais ce qui lui a mis la larme à l'œil, c'est que pour la première fois depuis cinq jours, nous nous étions mis à table à Midi Pile, comme à son habitude. Les rites, on vous le dit, c'est son truc. 

Bruno Ughetto : Gigi l'Amoroso

Vous connaissez Pigna ? Nous non plus. Mais ne le dites pas trop fort à Bruno, notre troisième cadreur. C'est le village de ses ascendants. Il considère que c'est le plus beau village du monde. Et il a une carrure d'athlète et le sang chaud.  Vous voyez l'oiseau? Donc, oui, oui, Bruno, c'est vrai, Pigna est fantastique et je ne te le dis pas uniquement parce qu'entre autre, tu fais du rugby. Je le pense et toute l'équipe l'a pensé. Ce village, perché dans les montagnes au-dessus de San Remo, est une merveille.

Et Bruno est une merveille pour tout le village. Il fallait le voir entrer en ville à bord de la 4C. Pour l'occasion, son pote Pierre avait aimablement troqué son Alfa contre la Panda. Bruno a un standing à tenir là-bas. Et vous pouvez ne pas nous croire, mais la 4C était arrêtée tous les cinq mètres, là par une grand-mère qui saluait l'enfant prodige, là par le maire qui s'inclinait, là par un nourrisson qui découvrait pour la première fois la magie de l'auto, là par le barman qui lui montra pour la millième fois la photo de son grand-père boxeur accrochée au-dessus de son bar. "Tous, je vous dis" et pour paraphraser Dalida qui ne doit pas faire partie de son répertoire : "Et quand il arriva, la foule s'écria "Arriva, Bruno L'amoroso, croqueur d'amour, l'œil de velours comme une caresse".

Les neuf modèles testés : de 69 à 510 chevaux