Roadtrip Caradisiac - Interview de Sven Schuwirth, directeur des opérations de Cupra : "nous comptons vendre 500 000 autos dans trois ans"
Pour le directeur exécutif de la petite marque qui monte, les prochaines années seront décisives et les objectifs ambitieux : passer de 150 000 ventes annuelles en 2022, à 500 000 en 2026. Ou se situe Cupra dans la galaxie automobile ? Quels sont ses futurs développements à l'international ? A l'occasion du road trip espagnol de Caradisiace, il nous a tout dit.
Les huit voitures du road trip
Cupra Born
Cupra Formentor PHEV 245 ch
Cupra Leon ST 310 ch
Seat Arona TSI 95 ch
Seat Ateca 2.0 Tsi 150
Seat Ibiza TSI 150 ch
Seat Leon berline PHEV 204 ch
Seat Tarraco 2.0 TDI 150 ch
Sven Schuwirth est un homme heureux. Arrivé à la tête de Cupra, dont il dirige la stratégie, le développement commercial et les opérations depuis ce printemps, il rejoint une marque en pleine forme et en pleine expansion. « On a vendu 150 000 autos l’année dernière, avec une part de marché de 1,2 %, et rien qu’au cours de premier semestre, on atteint déjà 1,4 % ». Autant que Mini, que BMW a fait renaître en 2001, alors que Cupra n’a que cinq ans au compteur. Il ajoute, histoire d'enfoncer le clou : « mais nous avons réellement démarré en 2020 avec le lancement du Formentor ».Mais comment se positionne réellement cet ovni espagnol ? Est-ce un généraliste, ou une marque premium ? « Ni l’un ni l’autre. On se situe entre les deux. On est perçu comme un nouvel arrivant » que Sven Schuwirth ne souhaite pas citer, même si un ange aux couleurs de Tesla survole le canapé d’où il nous parle.
Mais comment se positionne réellement cet ovni espagnol ? Est-ce un généraliste, ou une marque premium ? « Ni l’un ni l’autre, explique le boss. On se situe entre les deux. On est perçu comme un nouvel arrivant » que Sven Schuwirth ne souhaite pas citer, même si un ange aux couleurs de Tesla survole le canapé d’où il nous parle.
Entre Tesla et Alfa Romeo
Mais c’est également une autre marque que le positionnement de Cupra pourrait évoquer : Alfa Romeo. Car comme l’Italien, l’Ibérique revendique le plaisir de conduire. « On s’adresse à une nouvelle génération de clients qui préfère conduire une voiture plutôt que de se faire conduire par elle. »
Sauf que Tesla, l'autre rival est une marque toute électrique, alors que Cupra ne l’est pas totalement. Cela ne saurait tarder. Toutes les nouveautés annoncées, du grand SUV Tavascan au plus petit et moins cher Raval seront 100% à watts. L’autre point commun entre l’Américain et Cupra, c’est la jeunesse. « Nos clients ont quinze ans de moins que ceux des autres constructeurs, hormis chez Tesla, chez qui ils sont plus jeunes d’une année que les nôtres. »
Seront-ils aussi jeunes sur les nouveaux marchés que Cupra entend conquérir après l’Europe et l’Australie ? Car la marque entend bien débarquer aux États-Unis, C’est la condition pour Sven Schuwirth et les dirigeants du groupe Volkswagen pour permettre à Cupra d'achever son développement. L’idée est bel et bien dans les tuyaux, mais rien n’est encore arrêté. « Nous étudions tout cela », en cherchant notamment le moyen de profiter des subventions de l’Inflation Reduction Act, sans pour autant fabriquer des voitures sur place. « Peut-être en les important grâce à un financement local. ». Une affaire à suivre comme l’évolution de la législation américaine possible.
Ambitieux mais prudent
En attendant, le patron de la stratégie Cupra entend déjà miser sur l’Europe pour atteindre son objectif principal : vendre 500 000 autos par an en 2026, et atteindre 3 % de parts de marché sur le vieux continent. Un objectif plausible si la marque suit son évolution actuelle. Mais lorsque l’on demande au prudent Sven Schuwirth s’il compte organiser une fête lorsque ce chiffre sera atteint, il répond que oui, à condition que Caradisiac paie l’addition. On peut être ambitieux tout en surveillant sa trésorerie.
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