Scandale Volkswagen : le FBI arrête un dirigeant aux États-Unis
Le constructeur Volkswagen n’en a décidément pas fini avec les États-Unis. Le scandale touchant ses moteurs diesels continue à le poursuivre alors qu’il a déjà bourses déliées dans un volet civil regroupant des plaintes qui vont lui coûter un premier plan d'indemnisation de près de 15 milliards de dollars. Ceci sans compter le milliard de dollars supplémentaire concernant ses moteurs trois litres qui s’ajoutent à ses deux litres originellement incriminés. Cette fois, on monte d’un cran avec des arrestations de dirigeants par le FBI.
Les autorités américaines ne lâchent pas Volkswagen et iront au bout du bout d’une procédure qui se déroule sur une échelle variable à travers la planète et que l’on baptise « dieselgate ». Les indemnités promises aux clients par voie judiciaire ne sont qu’un volet du problème puisque l’on apprend la première inculpation d'un dirigeant de Volkswagen, dans l'enquête sur le scandale du logiciel truquant les résultats des normes antipollution des moteurs.
C’est un certain Olivier Schmidt qui a été arrêté par le FBI en Floride. Le commentaire du département de la Justice sur cette interpellation est sans équivoque : l’intéressé est poursuivi pour avoir joué un rôle clé dans la « conspiration » visant à tromper les autorités américaines et les automobilistes sur le niveau réel des émissions de gaz polluantes des voitures Volkswagen.
Employé entre 2012 et 2015 sur le site de Volkswagen de Hauburn Hills, dans le Michigan, M. Schmidt a été responsable des relations du constructeur avec les autorités américaines, notamment les agences de l'environnement fédérales (EPA) et californienne (Carb) chargées d'homologuer les voitures en vue de leur mise en circulation. À ce titre, il est cité dans un acte d’accusation qui n’est pas plus rassurant : à l'été 2015, quelques mois avant que le scandale n'éclate, il s'était rendu aux États-Unis et avait « trompé et induit en erreur » les régulateurs américains qui cherchaient à comprendre des écarts de résultats constatés entre des tests en laboratoire et en conditions réelles.
Cette arrestation tombe au plus mal pour Volkswagen qui pensait poursuivre sa reconquête de l’opinion américaine dans un Salon de l'auto international d'Amérique du Nord, qui ouvre tout juste ses portes à Detroit. Interrogé lundi à Detroit, Herbert Diess, patron de la marque Volkswagen, a souligné que « l'enquête se poursuit, et nous ne pouvons pas faire de commentaires. Nous devons assumer nos responsabilités et accepter le fait que les investigations continuent. Nous ne sommes pas complètement au courant de qui enquête sur quoi, donc nous devons attendre que les résultats soient publiés, nous espérons que ce sera bientôt », a-t-il conclu.
Selon plusieurs médias, Volkswagen serait sur le point d'annoncer un accord à plus de 2 milliards de dollars pour mettre un terme à l'enquête et éviter au groupe d'être formellement mis en accusation.
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