Stage particulier supermotard, Gilles Salvador: le "one to one" pour progresser réellement
Une alternative au stage traditionnel, le « one to one » est la promesse, certes de vous coacher là où vous en avez besoin, mais aussi d'aller à votre rythme sans brûler les étapes ni passer sur des points non assimilés... Reportage.
En complément des stages supermotards (pour retrouver l'article sur le sujet, c'est ici), Gilles Salvador s'est lancé depuis début 2011 dans le cours particulier. Que vous soyez un as de la glisse engagé au championnat de France, un pilote amateur aux bases solides ou le roi (la reine) des virgules de quelques centimètres, Mister Supermotard s'adapte à vos besoins et envies pour vous améliorer, afin de tirer le meilleur de ce dont vous êtes capable.
VALSE À TROIS TEMPS
Après une vérification des points cruciaux de votre machine tels que la pression des pneus, les réglages des différents leviers et la cohérence de vos suspensions, il est temps de partir pour quelques tours de piste, histoire de mettre en température le pilote et sa machine. Cette mise en jambe est aussi l'occasion de voir et comprendre les points faibles et points forts, tout en se faisant une idée de la manière dont le stagiaire appréhende la piste…
C'est donc sous l'œil attentif du prof que les tours se succèdent. Après débriefing et feed back il est temps d'entrer dans le vif du sujet en bossant ce que vous avez besoin ou simplement ce qui vous motive. « Les attentes de chacun sont différentes même si des leitmotivs reviennent souvent. La dérive en entrée de courbe est un sujet récurrent que beaucoup veulent travailler » nous explique Gilles, « mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Certains stagiaires se focalisent plus sur la partie terre souvent plus impressionnante tandis que les pilotes engagés dans différents championnats cherchent à grappiller les quelques secondes qui leur manquent pour être en tête ! Les pilotes viennent d'horizon différent avec des niveaux qui le sont tout autant. L'important pour moi est de comprendre exactement leur demande afin de pouvoir y répondre. À la différence des stages magistraux ce type de cours permet de faire du spécifique et de répondre ainsi aux attentes. »
Le premier atelier peut débuter. Après une explication théorique en statique et quelques passages du maestro histoire de voir que ce qui est demandé est tout à fait réalisable, même à des vitesses subsoniques, il est temps pour l'élève de travailler ses faiblesses.
C'est donc petit à petit que les informations seront assimilées afin de ne pas bloquer la progression mais aussi d'éviter de partir à la faute. La sécurité est, tout comme pour les stages en groupe, omniprésente.
Il n'est pas ici question de rouler au-dessus de ses pompes pour goûter au goudron en prenant un angle trop généreux mais bien de s'améliorer techniquement parlant mais aussi du point de vue de la confiance en soi et en sa machine.
Le temps d'un débriefing sur l'exercice et des corrections adéquates, l'apprenti pilote repart pour quelques tours permettant d'appliquer les différents conseils avant de prendre une pause méritée ayant pour but d'assimiler les infos sans épuiser son capital concentration/ fatigue.
LE LIÈVRE ET LA TORTUE
C'est incontestable le rythme est de plus en plus soutenu, le prof prend votre roue pour voir vos trajs' avant de prendre la tête du binôme pour rectifier un point de corde pas assez incisif, une distance trop généreuse ou tout simplement un mauvais positionnement sur l'asphalte. Cette course poursuite, en plus du côté ludique, a pour but de tirer le stagiaire vers le haut… et le moins que l'on puisse dire c'est que ça fonctionne !!
Les trajectoires ne sont pas les seuls ateliers, la position sur la moto et les différents transferts corporels sont aussi passés au crible. « Le corps est un élément essentiel du pilotage qui aide à mieux virer, il est donc important de bien se positionner sur la selle » explique l'ex-champion d'Europe. « Il faut donc en premier lieu arriver à ce que les stagiaires se détendent sur la machine puis qu'ils comprennent qu'ils doivent bouger, entre autre, lors des phases de freinage… »
La pause de midi est bienvenue. Permettant de reprendre un peu de force, elle est aussi le prétexte de souffler un peu et de revoir dans une ambiance des plus conviviales les progrès réalisés dans la matinée. Gilles Salvador toujours aussi bon vivant arrive encore, au détour d'un poulet au Comté ou d'une grillade, à faire passer des infos sans en avoir l'air…
Retour sur le tracé technique de Villars sous Écot pour une après-midi studieuse. « Il faut faire attention au physique des stagiaires qui commencent à fatiguer et qui peuvent faire des erreurs qu'ils ne sont pas censés faire… ». Valorisant, le prof n'hésite pas à souligner les progrès et autres points forts de l'élève tout en revenant sur un atelier travaillé le matin pas forcément assimilé convenablement. La journée se passe dans un rythme modulable en fonction des coups de mou ou des coups de pêche et c'est sur du roulage libre que se termine le one to one, permettant au pilote amateur de réaliser les progrès engrangés au long de la journée.
UN BILAN POSITIF AU POSSIBLE
Outre le fait de bosser les points que vous désirez, l'un des gros avantages du stage particulier est d'avoir un suivi des plus précis et des remarques qui collent aux besoins. Avec la promesse de progrès, le coaching particulier propose un rythme et une dynamique qui correspondent à la demande, sans point mort.
Il est clair que le rythme est soutenu sans pour autant épuiser l'apprenti pilote car ici le but principal, outre le fait de progresser, est de prendre du plaisir à l'état pur, sans se mettre en danger…
BRÊVES DE BITUME
- Stéphane sur Husaberg 570 FS : « Après avoir fait des stages ailleurs je me suis inscris pour un week-end avec Gilles. J'avais envie de revenir sur une autre date mais cette fois pour un One to One histoire de mieux progresser.
L'avantage ici est de ne pas attendre entre les deux groupes et d'être briefé par le maestro pratiquement à chaque passage.
L'avantage avec Gilles c'est qu'il voit non seulement bien mais rapidement nos défauts et le tout est de pouvoir appliquer pour corriger le tir… ce qui n'est pas facile facile. Le talent du prof et sa bonne humeur sont aussi de petits plus agréables sur le déroulement du stage, particulier ou collectif. »
- Yann sur KTM 450 SMR en location:« Ce matin en arrivant je me suis dis que la journée n'allait pas être évidente. J'avais très peur de la chute et je suis surpris qu'en aussi peu de temps j'arrive à prendre du plaisir.
C'est la première fois que je fais du circuit même si j'ai déjà fait par le passé un peu d'enduro et de cross. On se prend rapidement au jeu.
Le stage est très ludique et super « safe » dans la mesure où l'on est énormément encadré avec des conseils à tout bout de champ qui payent immédiatement ».
Pratique et compléments d'infos en seconde page
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