Superbike: Corser est allergique aux puces
Ca devait trop le démanger, alors Troy Corser a décidé de gratter où ça fait mal, en parlant des puces. Au risque de passer pour le grognard de service de la vieille garde, le double Champion du Monde de Superbike s'est ouvert sur ce qu'il pensait de l'importance grandissante de l'électronique dans le réglage d'une moto. Pour mieux traiter les puces de parasites, ce qui, en soi, est somme toute naturel.
Pour Corser, les sensations du pilote n'ont plus vraiment cours dans un milieu où les techniciens de l'ombre peuvent formater une moto de A à Z. D'où un nivellement des valeurs qui fait qu'un tout bon ne peut plus faire la différence avec le reste d'un plateau sauvegardé plus par les touches d'un clavier que par l'essorage de la poignée.
D'ailleurs, l'Australien en est persuadé, sans ces artifices, beaucoup seraient actuellement au mieux avec des béquilles au quotidien. Tandis que ceux qui seraient capables de piloter une ancienne 500 de Grand Prix seraient encore moins nombreux. Il n'y a pas d'autres explications pour Troy, surtout lorsqu'il voit des Rossi ou des Schumacher au talent naturel avoir autant de mal à émerger et être aussi facilement bousculés par des jeunes arrivistes.
Il est vrai que le cours de la seconde de retard s'est maintenant fixé à un espace de seize places sur une grille. D'un autre côté, c'est aussi bon pour le spectacle, et la carrière de certains s'en est aussi trouvée d'autant rallongée. Pour le meilleur et pour le pire, c'est aussi ça le progrès.
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