Superbike - Kawasaki : "Le mental dans ce sport est plus important que la technique"
Il s'appelle Marcel Duinker et si son nom, de prime abord ne vous dit pas grand chose, sachez qu'il a pourtant un rôle clé. Sa fonction est celle de chef mécanicien de Tom Sykes en Superbike, un homme orchestre incontournable dans un stand Kawasaki qui a pris une certaine dimension en moins de deux saisons dans le paddock du mondial. L'intéressé a donné son sentiment sur sa mission, mais aussi sur le milieu et d'abord les pilotes. Pour confirmer cette spécificité : la moto est le sport-mécanique où la part de l'homme est la plus signifiante.
« Le mental dans ce sport est plus important que l'aspect technique des choses » assure le responsable hollandais. « Si le pilote na pas confiance dans son chef-mécanicien, sa moto ou quoi que ce soit d'autre, il n'ouvre pas les gaz à 100%. Si la moto est à 95% et le pilote à 100%, la victoire peut être au bout. Mais si c'est le contraire, elle n'est pas envisageable. Définitivement, le mental est primordial dans ce sport, plus que la technique. »
Là-dessus, il explique sa méthode, qui donne une indication sur le fait que les pilotes prennent d'entrée des risques pour se retrouver en haut de la hiérarchie dès la première séance d'essai libre, à la signification sportive pourtant anonyme : « C'est important, pas pour la course, mais pour le pilote. Moralement, il se retrouve numéro un, il se sent fort et c'est important pour lui. Et puis c'est à la limite qu'il peut nous donner les meilleures indications. Il ne s'agit pas de lui donner des pneus neufs à dix minutes de la fin. Il faut le faire avec des pneus usés et regarder les chronos dans les seizième, dix septième ou dix huitième tours. »
Le chef-mécanicien n'est donc pas que cela dans un box. C'est aussi un véritable coach doublé d'un stratège.
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