2. Sur route, le TDI gâche un peu la fête

A une époque où les routières ont quasiment disparu face à l’avancée des SUV, pouvoir prendre le volant de l’une d’elles est toujours une perspective réjouissante. Si, dès que l’on s’installe à bord de la nouvelle A6 Avant, on se sent immédiatement bien, la première déception survient lorsque l’on presse le bouton Start. Le 4 cylindres TDI s’ébroue alors, certes avec une certaine discrétion, mais sans parvenir à masquer totalement ses origines roturières.
Il va falloir faire avec. Aussi, sans attendre, la commande de boîte de vitesses est basculée sur le mode Drive. À faible allure, cette Audi se meut dans une douceur extrême. L’occasion de constater que, même à très faible régime, le moteur ne produit jamais le moindre à-coup. Notre sortie du parking nous permet de constater que les 4 roues directrices (1 500 €) parviennent à faire oublier le gabarit imposant de ce break. Tant mieux car même avec les caméras à 360°, livrées, elles, de série, il n’est pas toujours évident de cerner les contours de l’auto.
Les quelques kilomètres que nous parcourrons ensuite en zone urbaine confirmeront ces premières impressions. La qualité d’absorption de la suspension se révèle toutefois bluffante sur les axes en très piteux état que nous arpentons alors. Avec ses jantes, en supplément contre 3 500 €, de 21" chaussées de pneus à taille ultra-basse (des 255/35) et son châssis Sport (série sur la finition S Line), notre modèle d’essai ne partait pourtant avec un a priori positif sur ce point. Au service chargé de commander les voitures d’essai à l’usine, on ne manque visiblement pas de bon sens puisque "notre" A6 est également équipée de la suspension pneumatique optionnelle. Et encore 2 100 € supplémentaires sur la facture finale !
Une fois sur l’autoroute, l’A6 est visiblement dans son élément de prédilection. Malgré la pluie battante qui nous aura accompagnés tout au long de notre essai, le silence est presque absolu à bord une fois la vitesse de croisière atteinte. Pour y parvenir, il faudra toutefois solliciter le 2.0 TDI qui ne manquera pas de signaler sa présence avec un grognement assez caractéristique. La tenue de cap est impériale, même en cas de fort vent latéral et la consommation du TDI (inférieure à 7 l/100 km sur autoroute) permet d’envisager de très longs trajets avant de devoir refaire le plein.

Le bilan est un tout petit peu moins idyllique lorsque nous arborons des axes plus sinueux. Le châssis et la direction, d’une précision absolue, remplissent parfaitement leur office. Même sur un sol détrempé (oui, oui, il pleut toujours à seau), les 4 pneumatiques restent scotchés au bitume. Mais lors de l’exercice des relances en sortie d’épingle, le 4 cylindres montre quelque peu ses limites. 204 ch et 400 Nm ne sont finalement pas de trop lorsqu’il s’agit de propulser 2 tonnes (et sans doute quelques dizaines de kilos supplémentaires sur notre exemplaire bardé d’options) d’un virage à l’autre. C’est dans cette configuration que le TDI titille trop méchamment les oreilles, tandis que la S Tronic se montre parfois un peu trop lente lorsqu’il s’agit de grimper du 2e au 3e rapport. Un aussi gros break Diesel n’a toutefois pas vocation à être utilisé comme une petite GTI et le plus important, à ce niveau de gamme, à savoir le confort, est préservé en toutes circonstances.
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