Entre les intentions et les actes, il y a parfois un delta qui jette comme un écran de fumée sur la réalité des choses. Ainsi, il n’est pas un gouvernement qui ne déplore le scandale des émissions polluantes rejetées par les véhicules proposés à des concitoyens achetant de bonne foi des modèles qui dépassent en réalité les normes imposées. Mais les mêmes réunis au sein de l’Europe refuse de sanctionner une industrie automobile qui est aussi un pilier économique et social. La Commission européenne vient de s’en rendre compte.
Le dérèglement climatique est-il une cause socialiste ? Une chose est sûre, aucun des deux candidats du second tour de la primaire de droite (et du centre) n'en a soufflé un mot jeudi soir dernier lors du débat. S'il est élu, François Fillon fera-t-il de l'environnement une de ses priorités ? Je parie que non.
On appelait jusque-là cette affaire le dieselgate par la faute d’un constructeur Volkswagen qui avait jeté sans scrupules un écran de fumée sur ses émissions polluantes. 11 millions de ses voitures de la gamme carburant au mazout avaient mis à l’index de par le monde. Un moment d’égarement au coût de plus de 15 milliards de dollars d’après les experts. Des quoi être ébranlé. Mais ce n’est pas fini.
Renault en justice pour ses diesels qui polluent plus que permis, c'est un peu comme si on traînait Ronald Mac Donald en justice pour ses burgers et ses frites trop grasses. Qui est le vrai responsable de la pollution automobile ?
Qui l’eût cru ? Dans un monde des loisirs fait de drones et de jeux vidéo aux airs de simulateur, le Lego qui s’emboîte survit. Mieux, c’est maintenant aussi un objet d’art.
Le groupe Volkswagen vient d'avoir le feu vert du KBA pour lancer la campagne de rappel des voitures dotées du 1.6 TDI EA 189. En plus d'une mise à jour du fameux logiciel, une pièce doit être ajoutée en amont du débitmètre d'air.
C’est le cycle de la vie. Les véhicules électriques commencent à peupler les parcs dédiés aux voitures d’occasion. Certes, mais comment leur faire confiance ? Les batteries ont une certaine durée de vie et coûtent une belle somme lorsqu’il faut les remplacer. Le marché neuf de l’électrique se conjugue essentiellement sur le mode de la location. Alors comment convaincre de devenir propriétaire d’une occasion ? Nissan a une solution.
Les voitures électriques n’ont intrinsèquement plus rien à envier à leurs homologues qui ont besoin d’un carburant pour avancer. Spacieuses, bien finies, performantes, il ne leur manque que l’autonomie pour leur faire la nique. Donc, des bornes de recharge rapide. Un pays leur en promet une tous les 80 kilomètres pour bientôt. Et Ségolène Royal n’y est pour rien.
A trop vouloir se concentrer sur le CO2 et uniquement sur le CO2, l'Europe a créé une bombe à retardement qu'il est aujourd'hui presque impossible à désamorcer. La commission prépare justement actuellement le nouveau cycle d'homologation avec le test en conditions réelles, et la marge d'erreur accordée aux constructeurs sera discutée jusqu'en fin d'année. En attendant, l'Europe se rend petit à petit compte que les moteurs essence sont, eux aussi, des coupables...oubliés.
L’automobile peut être écologique à condition d’être électrique. Une règle optimisée si la production de cette électricité vient d’usines nucléaires. Nos politiciens verts apprécieront. Mais c’est tant mieux pour la France.