Le changement du cycle européen d'homologation va amener une hausse des émissions de CO2 sur les fiches techniques et, par la même occasion, un casse-tête pour les gestionnaires de flottes. Rappelons qu'en France, un tiers du marché automobile est destiné aux professionnels.
Certains constructeurs sont mieux armés que d'autres face au nouveau cycle d'homologation WLTP. Le groupe Volkswagen est en ce moment en pleine phase de transition, et la Seat Leon Cupra a du revoir sa puissance à la baisse du fait des nouvelles normes. Adieu Cupra 300, rebonjour Cupra 290.
Normalement, le nouveau cycle européen d'homologation est censé être plus dur et plus restrictif pour les constructeurs. Autant dire que ça ne sent pas très bon pour les grosses motorisations essence. Et si, c'était finalement l'inverse ?
Vous ne le savez peut-être pas, mais le cycle officiel européen d'homologation a changé : il est désormais plus proche de la réalité. Problème : le barème français du bonus/malus, qui se base sur le CO2, a été fait en fonction de l'ancien cycle. Le CNPA demande au gouvernement de revoir sa copie.
Le changement de cycle européen d'homologation oblige tous les constructeurs à se mettre à la page et à effectuer de compliqués et longs changements en production. Porsche n'échappe pas à la règle avec l'ensemble de la gamme qui va devoir subir des modifications, notamment avec l'intégration de filtres à particules.
Le gouvernement se félicite déjà de son dispositif de prime à la casse qui a encouragé un grand nombre de ménages à changer leur véhicule pour un modèle neuf. Mais est-ce réellement écologique ?
Le cycle européen d'homologation WLTP, plus sévère que l'ancien NEDC, entre petit à petit en vigueur. Dès le mois de septembre 2019, tous les constructeurs devront avoir passé leurs modèles, nouveaux ou actuels, sur ce test. Volvo a pris les devants puisque tout le catalogue est certifié WLTP. Les essence, notamment, sont passés au filtre à particules.
Les nouvelles normes antipollution et le cycle de mesure des consommations et rejets polluants WLTP ont été introduits en 2017. Ils seront généralisés le 1er septembre 2018. Pour les automobilistes, cela va avoir des conséquences heureuses et d'autres moins sympathiques.
Selon l'ACEA (association des constructeurs européens d'automobiles), la France est le deuxième pays en matières de montants bruts de recettes liées aux taxes, après l'Allemagne. Et alors que le nouveau cycle d'homologation WLTP pointe le bout de son nez, l'ACEA s'inquiète des conséquences dans les pays où la fiscalité est en partie calculée sur les rejets de CO2.
Le nouveau cycle d'homologation WLTP est entré progressivement en vigueur. Les nouveaux modèles lancés y auront droit, et certaines voitures déjà testées sur l'ancien cycle NEDC et qui passent sur le nouveau ont vu leurs émissions de CO2 grimper. C'est le cas de la Toyota Prius, qui, du coup, est exclue de la zone des véhicules écologiques de Londres !