En Supersport, il ne fallait pas louper la séance du vendredi qui a déterminé les positions de la grille de départ du rendez-vous de Monza. Car la catégorie n'a pas échappé à la colère du ciel, tout comme le Superbike, si bien que Sam Lowes était ravi d'un devoir accompli la veille qui lui avait donné la position de pointe.
Après avoir ouvert son compteur de victoires, Sylvain Guintoli vient de signer sa première Superpole en Superbike, sur le tracé le plus improbable pour sa Ducati 1098R, soit la rampe de lancement des quatre cylindres, Monza ! Mais la pluie a décidé ce samedi de brouiller les cartes et les pistes pour offrir cette grille de départ inédite.
Quatre S 1000RR dans les cinq premiers, un meilleur chrono lors de la première séance libre avec Haslam et, accessoirement, la pole provisoire avec Sylvain Barrier en Stock 1 000, ce n'est rien de dire que cette première journée à Monza a été placée sous le sceau BMW.
Sa chute dès les premiers essais de l'entame de saison à Phillip Island continue de polluer l'évolution de John Hopkins dans cette campagne de Superbike qui marque son retour à titre régulier dans le paddock des Flammini.
C'est un Marco Melandri quelque peu amer qui a quitté un site d'Imola où il aurait bien voulu briller devant son public. Mais sa cinquième place conquise à l'issue de la Superpole n'aura été qu'un feu de paille pour l'homme de Ravenne qui a connu sur ses terres les mêmes soucis qui le harcèlent depuis qu'il est en ménage avec la S 1000RR.
Leon Haslam a été la lumière de BMW, ce week-end, du côté d'Imola. Alors que l'on attendait un Marco Melandri sur ses terres après qu'il ait été prolixe sur l'arrivée de nouveaux réglages sur sa S 1000RR et l'installation d'un moteur aussi coupleux qui puissant, c'est le Britannique qui a sonné la charge alors qu'il n'est pas encore tout à fait remis de sa fracture contractée après une chute à Phillip Island.
Après ce rendez-vous d'Imola qui n'est que le second de la saison de Superbike versus 2012, Tom Sykes compte déjà presque autant de points que ceux récoltés lors du précédent exercice. C'est dire les progrès qu'il a accompli avec une Kawasaki transcendée qui se positionne comme une outsider de choix dans cette campagne du mondial.
En trois ans, Carlos Checa a remporté à Imola cinq des six courses de Superbike mises en jeu. Chorizo sur la paella, ce week-end, l'Espagnol a porté à 23 le nombre de ses victoires dans une catégorie où il est en train d'entrer dans le cercle fermé des pilotes légendaires.
Une première ligne ratée et deux podiums loupés; un leadership provisoire au classement général abandonné et une incapacité à rendre la pareille tant à une Kawasaki qu'à une BMW conjuguée avec l'impuissance à contrarier la parade de la Ducati du champion du monde en titre, ce n'est rien de dire que Max Biaggi a connu un week-end morose à Imola.
Ce lundi, sur le tracé d'Imola ont lieu des tests, tant en Supersport qu'en Superbike. Des séances de travail organisées au lendemain d'un meeting qui a vu Carlos Checa reprendre les commandes du général en mondial tandis que le Français Fabien Foret effectuait une opération identique en 600.
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