Sous le soleil de Misano, Troy Bayliss a consacré sa 999 qui a appris, hier, qu'elle sera bien mise à la retraite à la fin de la saison. De quoi motiver l'Australien pour lui offrir un dernier titre, si bien qu'avec cette victoire de première manche, le sociétaire de Borgo Panigale se relance totalement au championnat.
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Chahuté depuis le début de saison par son turbulent équipier Haga, Corser s'est rappelé au bon souvenir du plateau Superbike en dominant son exercice favori, celui de la SuperPole. Le genre de prestation où il excelle puisqu'il en est avec celle-ci à son compteur à quarante concrétisations, pas moins.
Le tracé de Misano ne semble pas convenir à l'armada Ten Kate, qui, jusqu'à présent, a perdu de sa superbe aussi bien en Superbike qu'en SuperSport. La preuve avec les deux premières places de la grille de départ tenues par les sociétaires Yamaha, Parkes devançant le dernier vainqueur en date de la discipline, et pigiste de rêve, West.
Anthony West excelle dans l'éclectisme. L'Australien l'a encore démontré en signant le meilleur chrono sur un tracé de Misano tout neuf que le plateau du SuperSport découvrait. Le pilote 250, testeur chez Kawa en Moto GP à ses heures, continue sa pige pour Yamaha dans la catégorie en remplacement d'un Curtain toujours blessé.
C'est sur le tout nouveau tracé de Misano que le plateau du mondial Superbike s'est donné rendez vous ce week end pour la huitième manche de son championnat. Un circuit re-surfacé qui ne fait pas exactement l'unanimité, des essais préliminaires ayant trahi l'existence de vilaines bosses.
L'envahissement du tracé du Mugello par le public, tout juste après le passage sur la ligne d'arrivée de Valentino Rossi, n'a pas été loin de créer un incident majeur qui aurait pu tourner au drame. Les pilotes du reste du peloton se sont ainsi trouvés face à une foule alors qu'ils roulaient à leur rythme de course.
Dans le milieu des sports mécaniques de haut niveau où l'ego exacerbé est un véritable élément moteur, il est toujours rafraîchissant de voir que la spontanéité, l'honnêteté et le respect ont toujours leur place dans un coin du paddock. Et quand ces valeurs s'expriment au plus haut niveau, c'en est même rassurant.
Voilà une histoire qui n'est pas banale et qui aurait presque tendance à démontrer que les coulisses de la compétition sont si impitoyables qu'ils révèlent un envers du décor peu reluisant. Le team Alto Evolution fait courir cette année des Honda, avec Muggeridge et Brookes, dans le mondial Superbike.
Paul Butler est un homme qui a eu des sueurs froides dimanche dernier. Car cette personne était le week end passé, le directeur de course du Grand Prix d'Italie au Mugello. Et lorsqu'il a vu sur ses écrans de contrôle, la marée humaine commencer à dangereusement se rapprocher du bord de piste, alors que la course battait son plein, son cœur s'est naturellement emballé.
On sait que ses pilotes sont particulièrement sollicités par la concurrence. Vermeulen et Hopkins sont approchés par Kawasaki, Yamaha Tech'3 ou encore Honda Gresini, tout en étant invités à rester au bercail. Est-ce pour mieux influencer leur choix que le rusé Paul Denning leur a mis dans les pattes ces jolies donzelles à l'uniforme engageant ?