Mise à mal depuis l'entame de la saison, la troupe Michelin avait de quoi retrouver le sourire après ce Grand Prix d'Italie. Deux pilotes sur le podium aux deux premières places, l'issue d'une prestation en course totalement convaincante.
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Alors que l'on attendait Randy De Puniet en début de saison, c'est pourtant Sylvain Guintoli qui est la satisfaction gauloise en cette année 2007 de Moto GP. Un Sylvin qui a eu du mal à maîtriser cette M. 1 dés sa prise en main, mais qui a réussi à la dompter au fil des mois, pour s'en rendre totalement maître depuis sa démonstration sarthoise.
Après s'être fait sérieusement bousculé dans le dernier tour par le vainqueur du jour, son compatriote Alvaro Bautista, Jorge Lorenzo, finalement huitième d'une course où d'aucuns ne jugeaient pas opportun sa participation, avait du mal à se contenir de retour à son box.
Cette course sentait la poudre et elle n'a pas déçu. Avec un Lorenzo au départ qui avait rendu une partie du plateau amer, ce Grand Prix partait sous des auspices particuliers. Après un départ de feu de sa vingtième place, Lorenzo, après avoir percuté et arraché le silencieux de la KTM de Kallio, accédait très vite au top 5 pour se mêler à la lutte pour la victoire.
Si, jusque là, c'est l'hymne espagnol que a retenti sur la plaine du Mugello, Rossi s'est chargé de rappeler où l'on était, en remportant sa sixième victoire à domicile. Un record que seul Doohan détenait jusqu'alors dans le genre. Un Valentino qui a été tout simplement irrésistible, construisant son succès avec patience et détermination.
Belle course et belle affaire pour un Hector Faubel qui remporte sa seconde victoire de la saison. En terre italienne, il a fait jouer l'hymne ibérique tout en prenant les commandes du Championnat du Monde en même temps que Pesek perdait le contrôle de sa Derbi, dans le dernier tour.
Le sauvetage de Lorenzo par la direction de course alors que pour les raisons que l'on sait, il n'était pas qualifié, suscite une polémique dans le paddock du quart de litre. Et pas seulement du côté de l'adversaire déclaré dans la course au titre, Dovizioso et Honda, mais aussi au sein même du clan Aprilia.
« En partant de si loin, je vais montrer ce que je vaux ». Voilà quel était le sentiment de Jorge Lorenzo après sa qualification désastreuse, samedi. Une qualification qui réglementairement ne lui aurait pas permis de prendre la course ce Dimanche, son chrono n'entrant pas dans la fourchette des 107%, sésame pour prendre place sur une grille de départ.
Si l'on s'en était tenu à la règle qui veut que le pilote qui ne fait pas un chrono qualif d'une valeur au moins 107% équivalente à celle de la pole soit éliminé, le départ de la 250, demain, pour le Grand Prix d'Italie au Mugello aurait compté un effectif de dix neuf bonhommes.
Après un début de saison extrêmement décevant pendant que son équipier, Casey Stoner, remportait trois des cinq Grand Prix disputés, pour mieux s'installer aux commandes du Championnat du Monde, Loris Capirossi a appelé à l'aide un team Ducati à qui il a tant donné.