Triumph sera en Grand Prix en 2019 en se présentant comme le fournisseur unique en moteur de la catégorie Moto2. Un sacré pari pour l’usine d’Hinckley mais une opportunité de montrer son savoir-faire et de la faire savoir. Après deux ans de développement avec les équipes et aussi Magneti Marelli qui représente la centrale électronique elle aussi standard, la remise symbolique des mécaniques s’est faite sur la grille de départ du Grand Prix d’Aragon…
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Valentino Rossi n’avait pas connu une si misérable qualification depuis Assen 2006. 18e à la régulière et avec une place de mieux à la faveur des pénalités infligées à Morbidelli et Vinales, le Doctor est resté impuissant au guidon d‘une Yamaha tout aussi atone. Cette course de dimanche s’annonce longue en Aragon, comme, du reste, le reste de cette saison…
Présenté comme ça, ce serait une bonne nouvelle pour notre Français. Mais à bien regarder la situation, les apparences sont trompeuses. Car les Yamaha partiront de la seconde partie de la grille, voire même de la dernière pour ce qui est de Valentino Rossi. Ce samedi e, Aragon a été un enfer pour les pilotes de la marque d’Iwata qui n’est plus que l’ombre d’elle-même… Johann Zarco, quant à lui, n’a pu faire mieux que quatorzième en Aragon…
C’est à nouveau un Lorenzo conquérant qui a conclu les qualifications du Grand Prix d’Aragon, devant un équipier Dovizioso battu de seulement 14 millièmes. Un doublé Ducati devant un Marquez premier de cordée du HRC tandis que chez Yamaha, on continue à s’enfoncer. Ainsi, Rossi partira de sa pire place sur la grille de départ depuis 2006…
Chez Ducati, on vit l’apogée de son aventure MotoGP. Depuis le retour de la trêve estivale, la GP18 est tout simplement imbattable en Grand Prix et cette domination ne fait que regretter un peu plus une entame de campagne timide qui a permis à Marc Marquez de faire déjà la différence au championnat des Pilotes, mais celui des constructeurs peut être pris à Honda. Un effort dans la catégorie reine des courses moto qui se ressentira bientôt sur les machines dans les concessions…
C’est l’épilogue réglementaire de cette affaire Fenati qui a surgi en pleine course de Moto2 à Misano. La conséquence d’un geste aussi antisportif que dangereux à l’encontre de l’adversaire Manzi en pleine bataille, matérialisé par une action volontaire sur le frein de la moto du rival. Les images ont fait le tour du monde et la polémique qui s’est ensuivie a été passionnée…
Contre mauvaise fortune, Valentino Rossi a décidé de faire bon cœur pour passer outre les multiples handicaps dont souffre sa Yamaha. Il est clair qu’à la régulière, le Doctor ne pourra pas jouer les premiers rôles ce week-end en Aragon, et même jusqu’à la fin de cette saison. Honda et Ducati ont passé un cap qui n’est même pas encore visible par les ingénieurs d’Iwata. Alors le Doctor se console en faisant de l’humour…
Chez Yamaha, plus rien ne va. Les motos officielles ont déjà le deuil de cette saison et s’interrogent déjà sur la suivante, tandis que chez Tech3, avec une moto satellite techniquement figée on n’est guère mieux loti. Johann Zarco en a fait l’amère expérience lors du vendredi passé en Aragon, premier jour du Grand Prix éponyme de ce week-end. Avec cette calamité qui poursuit la M1 : d’une séance d’essai à l’autre, elle change du tout au tout sans qu’on la touche !
C’était attendu et les prévisions étaient justes. En Aragon, la lutte sera serrée et le combat sans merci être Marc Marquez équipé en Honda et les Ducati. Le Champion du Monde en titre et leader du présent classement général pourra néanmoins peut-être compter sur l’allié Crutchlow sur la RC213V satellite. Sous un soleil de plomb promis pour l’ensemble du meeting, ce rendez-vous MotoGP promet une fois encore du grand spectacle…
Fabio Quartararo a débarqué dans le monde des Grands Prix à l’âge de 15 ans avec au-dessus de la tête la réputation d’être le futur Marc Marquez. Une pression trop lourde pour le Français qui n’a pas connu l’éclosion espérée en 2015 et 2016, sans compter le fait qu’il a subi les affres de la blessure. Mais soutenu par un manager opiniâtre et après un bon travail sur lui-même, le Niçois est revenu sur le devant de la scène, jusqu’à s’assurer un avenir en MotoGP sur une Yamaha satellite. Un retour en grâce qui démontre que le sport moto est avant tout un sport mental…